Ces initiales à quatre lettres résonnent chez tous les fans de football du monde entier comme une évidence. Mais la FIFA a un champ d’action qui dépasse en réalité assez largement le simple cadre des terrains de football. Certains parlent même de l’influence d’un véritable État, d’autres moins bienveillants parlent de mafia. Alors comment démêler le vrai du faux et que se passe-t-il réellement à la FIFA, notamment en coulisse. Tous les gamers connaissent aussi et surtout ces 4 lettres qui sont ni plus ni moins que la référence en matière de jeu de simulation de football. Un jeu qui a, lui aussi, ses détracteurs pour d’autres raisons qui seront abordés dans cet article. Penchons-nous sur la puissance de cet acronyme à 4 lettres.
Ne pas confondre FIFA et FIFA
L’acronyme FIFA désigne en réalité la Fédération Internationale de Football Association et sans l’ombre d’un doute l’instance reine du football mondial. Fondée le 21 mai 1904 à Paris, la FIFA a pour fonction d’encadrer et organiser les événements internationaux de football professionnels. C’est d’ailleurs elle qui est à l’origine de l’incontournable Coupe du monde créée en 1928. Désormais installée à Zurich en Suisse (depuis 1932) la FIFA est considérée comme une puissance politique et financière majeure (1,64 milliard de dollars de revenus sur la période 2003-2006). C’est aussi ce poids et cette influence qui sont à l’origine d’un certain nombre de polémiques autour de la FIFA, notamment des suspicions de corruptions.
Mais attention à la confusion qui pourrait être facile entre l’instance du football FIFA et son homonyme FIFA, qui est une célèbre licence de jeux vidéo développée par Electronic Arts. Une confusion pour ainsi dire volontaire, le jeu vidéo ayant pour ambition d’être la référence ultime dans son domaine, à savoir les compétitions esport, comme l’est l’instance dans le sien. Dans un cas comme dans l’autre, les deux géants se sont retrouvés tour à tour dans la tourmente.
Les scandales liés à l’instance FIFA
L’une des raisons de la réputation sulfureuse qui colle à la peau de la FIFA est l’important nombre d’accusations de corruption à son encontre. Des vieux démons qui ont refait surface avec l’attribution étonnante de l’accueil de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Mais cela n’est en rien nouveau et les affaires de ce genre jalonnent l’histoire de la FIFA. En 2001 une enquête visant la FIFA et Sepp Blatter (président de l’instance) fait scandale et mène même à la perquisition de ses locaux. En juillet 2011, le New York Times lâche une bombe et révèle l’existence de matchs truqués et d’arrangements avec les bookmakers. En 2014, c’est une affaire de trafic de billets lors de 4 Coupes du monde et impliquant un membre de la FIFA ainsi que Philippe Blatter, le neveu de Sepp Blatter. Enfin, dernier gros scandale en date, en 2015, sept hauts responsables de la FIFA sont arrêtés par la police à Zurich. L’enquête porte cette fois-ci sur des faits de racket, blanchiment d’argent et corruption. Autant dire que la réputation sulfureuse de l’instance n’est pas usurpée.
Le jeu FIFA lui aussi dans le collimateur
En guerre ouverte depuis près de deux décennies avec son concurrent direct Pro Evolution Soccer, le jeu FIFA est désormais leader incontesté. Le début d’une ère de règne sans partage et de prospérité pour la franchise d’Electronic Art ? Cela en avait tout l’air jusqu’à ce que, comme son homonyme à 4 lettres, elle se retrouve à son tour dans la tourmente. Les raisons sont cette fois un tout petit peu différentes. Ce qui est reproché à FIFA dans son édition 2021, c’est son mode appelé “FUT”. En quoi cela consiste-t-il ? Eh bien, pour faire simple, il s’agit pour les joueurs de se constituer une équipe de rêve en achetant les joueurs de leurs choix. Des achats avec de l’argent réel dans le but de gagner plus gros et un côté très addictif… C’est en tout cas ce qu’en pensent certains législateurs et c’est ce qui pourrait coûter très cher au studio Electronic Art. Le jeu est d’ores et déjà interdit aux Pays-Bas et en Belgique, tandis qu’en France, aux États-Unis et en Angleterre, la justice se penche sur son cas de près. Il convient de rappeler que le studio n’en est pas vraiment à son coup d’essai et qu’il avait déjà été épinglé pour les mêmes raisons au sujet du jeu Star Wars Battlefront 2. Là encore, un mode de jeu précis “loot boxes” avait attiré l’œil de la justice. C’est à tel point que le tir avait d’ailleurs été rectifié dans l’édition suivante du jeu “Star Wars Jedi” sans loot boxes cette fois-ci. Reste donc maintenant à voir si ce sera la ligne suivie par Electronic Art pour sa franchise FIFA, c’est en tout cas l’option qui reste la plus sage lorsque l’on sait que ces modes de jeu ne représentent pas plus de 30% du chiffre d’affaires du studio.