Par Raphaël Marcant. Tiré du magazine WOMEN SPORTS N°21.
Tel le chien, la bière fait partie des meilleurs amis de l’Homme. Fidèle, attentionnée, réconfortante, drôle, empathique, ses bienfaits sont pourtant parfois négligés. Brune, blonde, blanche ou rousse, elle s’adapte à chacun d’entre nous. Présente dans les bons comme dans les mauvais moments, elle nous accompagne au fil de nos vies : soirées, festivals, repas de famille, mariages mais aussi rencontres sportives, matchs de football et marathons… Elle agrémente notre quotidien.
De nombreux mythes entourent cette fameuse boisson alcoolisée. Au cours de l’histoire, la bière a connu de multiples fonctions. Utilisée comme cosmétique en Égypte, elle est devenue un remède pour combattre la fièvre en Grèce Antique. Au 19ème siècle, elle était même vendue comme médicament avant que ses effets nocifs provenant de l’al- cool soient dénoncés par la médecine moderne. Aujourd’hui, son côté convivial est son plus grand atout. Pourtant certaines légendes l’entourent et notamment en matière de pratique sportive. La tentation de boire une bonne bière fraîche pendant ou après un effort est souvent très présente, mais est-ce vraiment la solution ?
La bière a-t-elle des vertus positives sur notre organisme lors d’une pratique sportive ?
Eh bien non ! Beaucoup d’idées reçues circulent sur les potentiels bienfaits de la bière lors d’une activité physique mais tout cela est faux. Puissant diurétique, elle déshydrate et altère nos capacités de régulation de la transpiration. Elle li- mite la tolérance du corps humain aux changements de températures, à la chaleur ou au froid. Elle allonge notre temps de réaction et affaiblit donc la coordination de nos mouvements. Elle empêche tout sommeil réparateur. Elle réduit la force de nos muscles, nos capacités d’oxygénation et bloque l’élimination de l’acide lactique, conséquence d’une mauvaise récupération… Malgré tout, elle a été, pendant de nombreuses années, inscrite sur la liste des produits dopants. Elle était notamment interdite en compétition pour différentes disciplines telles que l’automobile ou le tir à l’arc. La raison ? Ses capacités à drastiquement diminuer les effets nocifs du stress.
Actrice majeure de nombreuses courses à travers le monde, la bière est une thé- matique gagnante dans le domaine du running. Elle est la star emblématique d’événements sportifs : « Run and Beer », « La course des Moulins », « Beerun »… et est constamment présente à la fin des marathons, trails ou courses à pied. Un concept plus centralisé sur la convivialité et sur le fait de rendre le sport plus attrayant que par ses bienfaits pendant ou après l’effort. Une opportunité égale- ment de faire découvrir le nectar local.
La bière sans alcool, alternative à la bière classique lors d’une activité sportive
Si la bière n’est pas la meilleure amie des sportifs, une alternative existe : la bière sans alcool. Celle-ci conserve les bienfaits de la boisson tout en éliminant les effets négatifs de l’alcool.
La bière sans alcool facilite la digestion et l’absorption d’eau lors d’une pratique sportive et présente certaines qualités anti-inflammatoires.
La triathlète Andreas Dreitz a récemment vanté les mérites de ce type de boisson. Néanmoins, sa consommation n’est pas à privilégier aux bois- sons plus traditionnelles. Le jus de raisin, par exemple, peut être une excellente alternative.
Les conseils du pro
Si la bière n’est pas la meilleure solution pour récupérer ou s’hydrater lors d’un effort, d’autres boissons ont des vertus bénéfiques pour le corps.
Le jus de raisin apparaît par exemple comme le breuvage idéal. Riche en glucide et en potassium, ce nectar permet une assimilation rapide des sucres et compense les pertes liées à la transpiration. Tout cela en restant très digeste pour le corps. L’apport parfait pour rester performant et récupérer en toute sérénité.
La recette de Thomas Ladrat, diététiciennutritionniste du sport, co-auteur de l’ouvrage « L’assiette du Runner » aux Editions Hachette.
Pour un 1L:
250ml de jus de raisin
700 ml d’eau
Une pincée de sel
Boisson à adapter en fonction de vos besoins nutritionnels et à tester à l’entraînement avant de l’appliquer en compétition.