Toujours président de la FIFA malgré sa suspension, Josep Blatter s’est confié à l’agence de presse russe Tass. Ce dernier n’épargne pas Michel Platini ainsi que Nicolas Sarkozy.
Josep Blatter est en roue libre. Dans un entretien accordé à l’agence de presse russe Tass, le président de la FIFA, actuellement sous le coup d’une suspension a fait part de son sentiment d’injustice. Ce n’est pas de la justice. J’ai placé ces gens où ils sont aujourd’hui au comité d’éthique et ils n’ont même pas le courage d’écouter le secrétaire général, Platini ou moi. Je les ai appelés pour leur rappeler les principes des droits de l’homme: avant d’être suspendu ou exclu d’un endroit, vous avez le droit d’en répondre et ils m’ont refusé cela. Ils ont fait une enquête sommaire et, trois jours plus tard, j’étais suspendu, a pesté le Suisse.
Mais s’il en est arrivé là, c’est la faute de l’UEFA et de Michel Platini selon-lui. Je suis devenu la première cible des attaques car depuis trois ans déjà, et spécifiquement après le Mondial 2014 au Brésil, l’UEFA ne me voulait pas comme président, déclare le septuagénaire, en poste depuis 1998. Seule l’UEFA a essayé de m’écarter. Ils n’y sont pas parvenus. Malgré ce tsunami, j’ai été réélu président [le 29 mai]. Et qui a été impliqué dans ces attaques contre le président de la FIFA ? Les politiques. L’Union européenne, a-t-il expliqué, avant de déclarer : Finalement, La victime de tout ceci est finalement Platini. Malheureusement, Platini était dans le même bateau que moi.
Mais l’ancien meneur de jeu des Bleus n’est pas le seul Français à être dans le viseur du boss du football mondial. L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy serait aussi à la base des troubles qui touchent actuellement la FIFA. Tout allait bien jusqu’au moment où Sarkozy a tenu une réunion avec le prince héritier du Qatar, qui est aujourd’hui émir. Et au déjeuner qui a suivi avec M. Platini il a dit que ce serait bien d’aller au Qatar. Et ceci a complétement changé la donne (…) le résultat a été de 14 voix pour le Qatar et de 8 pour les Etats-Unis, à cause de 4 reports de voix des Européenns (ndlr : dont Michel Platini). Si les Etats-Unis avaient eu le Mondial, nous aurions seulement parlé du merveilleux Mondial 2018 en Russie et nous n’aurions pas parlé de tous ces problèmes à la FIFA.