Léquipe de France est historique. Après une quinzaine de folie, passant du doute à la joie, léquipe de France sest offert la première médaille de son histoire en Coupe du monde. Plus quune victoire individuelle, une victoire collective. Retour sur la belle aventure des Bleus.
On a le bronze autour du cou mais on a vraiment des mecs en or. En une seule phrase, Antoine Diot a tout simplement résumé la quinzaine de léquipe de France en Espagne, magnifiquement couronnée par la première médaille de lhistoire des Bleus en Coupe du monde. Historique. Mais que la route fut longue, de la première défaite face au Brésil (63-65) jusquà cette ultime victoire, samedi, face à la Lituanie (95-93). Pour arriver sur la troisième marche du podium, léquipe de France aura dû batailler, ne jamais douter, rester solidaire. La solidarité dun groupe, elle est peut-être là la clé du succès tricolore. Et ce nest pas Antoine Diot On y est arrivé avec le caractère, la solidarité, ni même Joffrey Lauvergne Cest une victoire collective plus que jamais et encore moins Boris Diaw Ce ne sont pas les individualités qui font les victoires, mais une équipe entière, le groupe France, qui progresse depuis des années qui diront le contraire.
Au bout du suspens, après une fin de match interminable face à la Lituanie, les joueurs de Vincent Collet se sont offerts une victoire historique, pourtant inespérée ou presque au départ. Pour le capitaine tricolore Boris Diaw Peu de gens nous croyaient capables dy arriver. Des propos appuyés et confirmés par le sélectionneur français : Cest une grande joie, parce que cette médaille nétait pas du tout assurée au départ. Léquipe de France sest offert le droit de sortir la tête haute, la médaille du bonheur autour du cou. Chapeau Messieurs !
La France fait tomber lEspagne de son trône
Qui aurait pu penser que cette équipe de France, amenée par un Nicolas Batum phénoménal lors des deux dernières rencontres (35 points et 27 points), aurait eu les ressources physiques et mentales daller chercher lEspagne des frères Gasol, sur ses terres, lors de son Mondial ? Peu de monde, cest une évidence. Déjà, en phase de poule, la sélection ibérique avait passé un message fort aux Français en simposant assez largement (88-64). Mais le diesel tricolore nétait pas encore en marche. En difficulté face à la Serbie (74-73) et à lIran (81-74), la France naura déroulé que face à lEgypte (94-55). Léquipe de Vincent Collet a ensuite profité de son rôle doutsider pour déjouer les pronostics en prenant lEspagne de vitesse en quarts de finale, sappuyant sur une attaque retrouvée et son trio Diaw-Heurtel-Gobert (33 points) étincelant. Et tout cela, quatre jours après avoir assurée sa qualification face à une hargneuse équipe Croate (69-64) qui aura mis en évidence le duo Fournier-Batum (27 points). Le groupe France comme le disait Diaw, en voilà en partie la preuve.
Alors oui, le rêve des Bleus aurait pu être encore plus beau avec une médaille dargent ou dor, qui sait, autour du cou. Mais lhistoire est faite ainsi. Face à la Serbie, léquipe de France aura mis trop de temps à se libérer, à jouer son jeu et à oublier la pression qui reposait sur les épaules de chacun de ses joueurs. Menés de quinze points à lentame du dernier quart temps, léquipe de France se sera permis le droit de rêver, revenant à une seule possession dune place en finale de Coupe du monde, mais la marche semblait encore trop haute, trop dure à franchir (85-90). Dans un entretien accordé à lEquipe, Thomas Heurtel na pas caché nourrir des regrets même si, pour lui comme pour Vincent Collet, Entre le bronze et largent, il ny a pas beaucoup de différence. Quelle soit dargent ou de bronze, léquipe de France rentre dans lhistoire et se permet le droit de rêver, à nouveau, à sa propre succession pour lEuro 2015.
Si si ! Médaille de bronze !!! Fier de cette équipe !
🔵⚪🔴🏀🏀🏀 pic.twitter.com/3gtpNG1dQN
— Florent Pietrus (@flopietrus) 13 Septembre 2014
Jérémy LEVY