Harnois veut arrêter

Marlène Harnois, médaille de bronze olympique de taekwondo pour la France suspendue pour 2 ans après ses accusations de harcèlement, veut arrêter sa carrière, faute d’avoir obtenu de son pays d’adoption une lettre lui permettant de concourir pour son pays d’origine, le Canada.

Le 16 novembre, Marlène Harnois a combattu pour la première fois pour le Canada sur un open, les Championnats du Commonwealth où elle atteint la finale. Mais pour participer à des championnats internationaux et des Grands Prix afin d’aller aux Jeux olympiques, elle a besoin d’une lettre de libération de la Fédération française de taekwondo. Ce qu’elle n’a pu obtenir. La France a refusé de manière formelle et officielle de me libérer. Je suis contrainte d’arrêter ma carrière, affirme aujourd’hui la médaillé de bronze de Jeux de Londres. Ma vie vient de s’arrêter brutalement. Pourquoi les dirigeants de la Fédération française ne veulent-ils pas me laisser poursuivre mon rêve olympique avec le Canada ? La raison qu’ils ne veulent pas s’avouer c’est qu’ils se sentent menacés parce qu’aujourd’hui encore, je suis favorite pour les jeux Olympiques de Rio, a-t-elle assuré à l’AFP. Ils ne veulent pas que je ramène la médaille pour le Canada, a dit Harnois. J’ai sué pour la France que j’ai représentée fièrement. Et maintenant on m’empêche de vivre ma passion. C’est petit.

Marlène Harnois a quitté la France pour s’installer à Montréal après avoir été mise sous le coup d’une suspension de deux ans, infligée en juillet dernier par la Fédération française pour propos mensongers. Harnois avait affirmé fin mai avoir été victime de harcèlement moral de la part de Myriam Baverel, l’entraîneur national. Elle affirmait également avoir été contrainte de contracter un mariage blanc (en 2006) pour obtenir la nationalité française (en 2008). Elle a divorcé en 2009.