Le président du Stade Toulousain Didier Lacroix souhaite une ouverture des stades à partir du 15 décembre.
« Il y a un constat qui n’est pas issu des présidents de clubs professionnels, mais de la vox populi du sport. Il y a une incompréhension : comment expliquer à notre public, à nos partenaires, que des salles fermées – cinémas, théâtres – vont rouvrir au public au 15 décembre, mais que les stades ne pourraient pas accueillir de public ? On pourrait nous opposer l’idée qu’il y a un plus grand nombre de personnes qui peuvent aller dans un stade. Mais dans des complexes de cinéma, il peut y avoir 20 salles de 600 personnes, donc, même avec un remplissage d’un siège sur trois, 4 000 personnes en simultanée, avec les mêmes problématiques d’entrées, de sorties », a indiqué le président du Stade Toulousain dans L’Equipe.
Avant d’ajouter : « Il faut comprendre l’économie des clubs. En début d’année, on a déjà vendu des prestations autour des matches à nos partenaires et actuellement, on ne peut pas les livrer. De même, avec nos abonnés, qui n’ont pas été livrés. On voudrait récupérer un peu de capacité (d’accueil) pour au moins livrer ce qu’on a déjà vendu. Là, on est dans une phase, à huis clos, où l’on va devoir procéder à des remboursements de choses que l’on a déjà vendues. C’est une aggravation de notre situation. C’est à calculer club par club. Pour nous, dans cette période du 15 décembre au 20 janvier, nous recevons le champion d’Europe, Exeter, il y a le Boxing Day (réception de l’UBB) et un classique (contre le Stade Français) début janvier, également à domicile. En temps normal, je pense qu’on aurait joué Exeter au Stadium, comme le match contre Bordeaux. En général, ce sont des matches devant 33 000 spectateurs, avec des recettes d’1,7 million d’euros. Ne pas pouvoir accueillir du tout de public sur cette période serait donc hyper impactant. »