En deuxième position derrière Charlie Dalin, Thomas Ruyant ne pouvait intervenir dans le sauvetage de Kevin Escoffier alors que les conditions de navigation étaient de plus en plus dures. À une cinquantaine de milles de la longitude du cap de Bonne-Espérance, le skipper de LinkedOut devrait couper cette ligne imaginaire en fin de matinée…
« C’était vraiment impossible de revenir sur mes pas et la Direction de Course ne me l’a même pas demandé : refaire 70 à 80 milles face à un vent qui atteint les 40 nœuds en ce moment avec une mer forte, c’est plus que compliqué ! Je suis de tout cœur avec Kevin (Escoffier) et cela fait du bien de savoir qu’il a été récupéré cette nuit : c’est une super nouvelle ! J’avais peur qu’il passe toute la nuit dans son radeau de survie…Pour moi, c’est un peu sauvage en ce moment : la brise s’établit autour de 35-38 nœuds sur une mer forte. Ce ne sont pas des conditions très cool : c’est assez « velu ». Et c’est dur d’aller vite aussi car la mer est courte et le bateau s’arrête dans les vagues. Difficile de trouver la bonne toile à mettre pour progresser correctement…Cette nuit a été compliquée pour « appuyer sur le champignon » sachant ce qu’il se passait pour Kevin (Escoffier). Ce n’est pas drôle de savoir qu’on a un compagnon de route pas si loin que ça dans un radeau de survie. Il y a quatre ans, j’ai connu aussi une avarie grave, mais pas au point de monter dans un radeau. Quitter le bord, c’est vraiment la dernière marche des ennuis ! », a indiqué Thomas Ruyant sur le site du Vendée Globe.