JO de Pekin: bilan français

Malgré les nombreuses incertitudes liées à la pandémie de Covid-19, les Jeux olympiques d’hiver de 2022 de Pékin se sont bel et bien tenus entre le 4 et le 20 février 2022. La délégation française était, elle aussi, bien présente pour sa vingt-quatrième participation à des Jeux Olympiques d’hiver. Alors quel bilan pour le sport tricolore à Beijing ? Dans quelles disciplines la France a-t-elle brillé, et au contraire dans lesquelles a-t-elle déçu ? Petit récapitulatif des performances de la délégation française lors de ces Jeux olympiques d’hiver de 2022 de Pékin.

Un bilan plus qu’honorable mais…

La délégation française a réussi à décrocher un total de quatorze médailles, dont cinq en or, sept en argent et deux en bronze. Un total qui d’un point de vue strictement comptable est loin d’être foncièrement mauvais. En effet, avec ses 5  médailles d’or, la France finit les Jeux olympiques d’hiver de Pékin à la 10ᵉ place au classement des nations (ce qui est tout à fait honorable). La délégation tricolore a même fait mieux ou aussi bien qu’en 2018 dans un certain nombre de domaines. Par exemple, la France obtient plus de médailles d’argent qu’en 2018 (7 contre 4) et le même nombre de titres (médailles d’or). Alors pourquoi ne s’agit-il pas d’une satisfaction, mais d’un bilan mitigé? Est-ce que les restrictions sanitaires ont joué un rôle dans ce bilan?

Des performances inégales d’une discipline à une autre

Si cette performance globalement bonne peut être perçue (y compris par les principaux intéressés) comme partiellement décevante c’est pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la première assez évidente, c’est qu’en tant que compétiteur et membre d’une délégation ayant certaines prétentions, l’objectif n’est pas de faire aussi bien, mais mieux. Une autre raison de ce sentiment mitigé est l’irrégularité affichée dans les performances d’une discipline à l’autre. Ainsi, lors de cette épopée hivernale 2022 il convient de constater que la performance française a quasiment été portée à bout de bras par une discipline, en l’occurrence, le biathlon. C’est dans le « sport douanier » que la France a pu mettre la main sur la moitié de ses médailles (sept médailles, dont trois en or et quatre en argent). Un phénomène loin d’être nouveau puisque depuis les Jeux de Turin en 2006, le biathlon est le principal pourvoyeur de médailles tricolores. S’ajoute à ça le fait que lors de cette édition 2022, c’est un homme en particulier qui aura fait briller son équipe. Le jurassien Quentin Fillon Maillet à l’origine de cinq médailles sur sept et finissant sur le podium de chaque course disputée aura été sans l’ombre d’un doute la locomotive de l’équipe tricolore de biathlon. Une performance historique à plus d’un titre, car il convient de rappeler que cette performance n’avait pas été réalisée par un Français depuis près d’un siècle. Au rayon des satisfactions, il convient également de saluer la performance du couple Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron en patinage artistique. Le duo remporte la seule médaille qui manquait à leur palmarès et avec la manière, en battant leur propre record du monde en danse rythmique avec 90,83 points.

Des promesses non tenues

Comme c’est bien souvent le cas lorsqu’il y a déception, c’est qu’il y avait des attentes élevées. Ainsi, lors de ces Jeux olympiques d’hiver 2022 quelques promesses sur le papier n’ont pas donné lieu aux résultats escomptés. Ce fut le cas notamment de la skieuse acrobatique âgée de 23 ans Perrine Laffont à qui un doublé historique semblait tendre les bras. Celle-ci devra finalement se contenter d’une bien plus modeste quatrième place à Beijing. L’autre énorme déception de ces JO d’hiver se nomme Alexis Pinturault. Le skieur français, énorme favori de la discipline, se contente finalement d’une cinquième place au slalom géant et pire encore, d’une seizième au slalom. Enfin, au rang des déceptions importantes, il convient de mentionner les sprinteurs Richard Jouve et Lucas Chanavat en Ski de fond. Le duo, grand favori pour une place sur un podium, voit ses rêves prendre fin en demi-finale. Pour conclure, et comme l’a reconnu Brigitte Henriques, présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), le tout est de savoir si l’on voit le verre à moitié vide ou à moitié plein au moment de faire ce bilan.