Du dopage, des couacs… et un espoir de paix

Les Jeux asiatiques se sont achevés samedi à Incheon (Corée du Sud) sur une image d’espoir : des officiels sud et nord-coréens côte à côte. Mais ces jeux ont également été marqués par de nombreuses affaires de dopage et plusieurs polémiques.

La présence à Incheon du N.2 du régime de Pyongyang, Hwang Pyong-so, assis à côté du Premier ministre sud-coréen Jung Hong-won, alors que les deux pays sont toujours officiellement en guerre, restera l’une des bonnes surprises de ces Jeux.

Mais sur le plan sportif, la compétition regroupant 9.500 athlètes issus de 45 pays a été largement ternie par le dopage. Au total, le Comité olympique d’Asie (COA) a exclu six athlètes pour dopage, retirant au passage deux médailles d’or à la Chinoise Zhang Wenxiu (marteau) et à la Malaisienne Tai Cheau Xuen (wushu). Avant Wenxiu, le COA avait renvoyé chez eux un karatéka syrien, un haltérophile irakien, un footballeur tadjik et une joueuse de soft tennis cambodgienne.

Les polémiques n’ont pas été en reste. Le nageur chinois Sun Yang, double champion olympique aux JO de Londres, a déclenché un incident diplomatique en jugeant moche l’hymne national japonais, avant de s’excuser deux jours plus tard. Mais les organisateurs ont aussi parfois provoqué les incidents, en exigeant ainsi des basketteuses de l’équipe du Qatar qu’elles se départissent de leur hijab. Résultat: ces dernières ont quitté la compétition après fortes protestations.

Des couacs et des polémiques

Les stades vides, les problèmes de transport et le manque d’eau chaude dans la piscine n’ont pas arrangé le dossier des organisateurs. En boxe, les arbitres ont été pointés du doigt pour avoir donné des victoires à plusieurs combattants sud-coréens, malgré des matches à sens unique en faveur de leurs adversaires. Ce qui a engendré un autre scandale, quand l’Indienne Sarita Devi a refusé sa médaille de bronze pour l’accrocher au cou de la médaillée d’argent sud-coréenne qui l’avait injustement battue en demi-finale. Trois athlètes népalais ont eux disparu du village des sportifs, partis vraisemblablement pour se chercher du travail, selon la police locale.

Les haltérophiles nord-coréens ont laissé leur marque en battant cinq records du monde. Tout comme le nageur japonais Kosuke Hagino, nommé meilleur athlète des Jeux, qui s’est lui adjugé sept médailles, dont quatre en or.