La joie de décrocher une médaille d’argent lors du 10 km en eau libre n’a pas duré. Aurélie Muller a été disqualifiée pour avoir gêné son adversaire sur la ligne d’arrivée.
Dans les derniers mètres du sprint final, Muller est au coude-à-coude avec l’Italienne Rachele Bruni. Déportée vers la bouée, l’élève de Philippe Lucas se replace pour pouvoir toucher la plaque et stopper le chronomètre. Elle met alors sa main sur la tête de Bruni. C’est ce geste malheureux qui lui vaut quelques minutes plus tard une disqualification par le jury, qui la prive de médaille d’argent. Elle m’a plongé la tête sous l’eau, dira l’Italienne. Bruni récupère ainsi la médaille d’argent (1h56:49.5), derrière la Néerlandaise Sharon van Rouwendaal, partenaire d’entraînement de Muller et victorieuse en 1h 56 min 32 sec 1/10. La Brésilienne Poliana Okimoto hérite elle du bronze (1h56:51.4).
A proximité du podium au moment de la cérémonie protocolaire, Muller, un temps prostrée, fond en larmes. L’équipe de France a annoncé avoir déposé une réclamation, mettant en cause l’organisation. Aurélie a été obligée de se déporter vers la droite (…) parce que la corde du chenal est amarrée sur le boudin à l’extérieur, alors que normalement elle devrait être à l’intérieur, a expliqué Stéphane Lecat, directeur de l’équipe de France d’eau libre. Cette corde n’aurait jamais dû être à l’extérieur, ce que m’a confirmé par oral le juge arbitre, a-t-il insisté. Après s’être battue comme elle s’est battue, c’est une grande injustice. Je trouve ça honteux et inqualifiable, a martelé le président de la Fédération française, Francis Luyce.