Les Français ne se sont inclinés que 3 buts à 2 face aux Canadiens, jeudi soir à Bercy, dans le match-phare du premier tour du Mondial. Avec deux victoires et deux défaites, ils conservent leurs chances d’accéder aux quarts de finale. Mais ils devront rapidement se remettre de leurs émotions pour battre le Bélarus dès vendredi (20h15) et assurer du même coup leur maintien dans l’élite, leur objectif affiché au début de la compétition.
Gonflés à bloc après leurs exploits contre la Finlande (5-1) et la Suisse (4-3), les Bleus ont fait mieux que rivaliser. Croyant en eux contre les doubles champions du monde en titre, ils ont mené jusqu’aux derniers instants du deuxième tiers-temps, grâce à des buts d’Olivier Dame-Malka et Damien Fleury.
Pendant les deux premiers tiers-temps, les Français ont tenu la dragée haute à leurs rivaux, et ils l’ont fait en jouant leur jeu, sans viser le hold-up par une tactique négative. Combatifs en défense, comme toujours, à la l’image de Pierre-Edouard Bellemare, l’un de leurs deux joueurs de NHL avec Antoine Roussel, ils se sont aussi créé régulièrement des occasions.
Tout a commencé selon le scénario le plus probable, avec une forte pression mise par les Canadiens et un but dès la 6e minute de Ryan O’Reilly pendant le premier jeu de puissance (à 5 contre 4). Les Bleus ont eu le mérite de réagir immédiatement, l’égalisation de Dame-Malka, d’un tir lointain, intervenant quatre minutes plus tard. Entre lebut de Fleury, en supériorité numérique, sur un superbe service de Stéphane Da Costa, au tout début du deuxième tiers-temps, jusqu’à celui de Claude Giroux, un des Canadiens les plus prestigieux de ce groupe, à la toute fin de la même période, les 14.500 supporteurs français ont rêvé de l’exploit. C’est un but malchanceux qui les a fait redescendre sur terre: dans les premiers instants du dernier tiers, le palet a rebondi sur la crosse de Jonathan Janil, ou peut-être sur la jambière du gardien Florian Hardy, excellent par ailleurs, avant d’entrer dans le filet bleu. Malgré sept minutes en supériorité numérique et plusieurs occasions, les Bleus n’ont pas pu arracher la prolongation.