L’attitude du public brésilien lors des différentes épreuves olympiques ne cesse de surprendre. Certains s’en plaignent comme Renaud Lavillenie, sifflé pendant son concours à la perche et sur le podium. Pas les joueurs de l’équipe de France de handball, qualifiés pour les demi-finales. Vainqueurs 34-27 du Brésil en quart de finale, ils assurent n’avoir jamais été déstabilisés par la ferveur populaire. Même si elle est contre nous, une salle pleine avec une grosse ambiance, c’est quand même très sympa, sourit Valentin Porte. Nous, on aime, on s’en nourrit. C’est une des plus belles ambiances que j’aie connues en tant que joueur, enchaîne Luc Abalo. On est habitués à se faire siffler. Mais on ne le prend pas mal. A la fin, ils nous ont même applaudis.
Le public carioca serait le seul au monde à être partisan ? sourit Claude Onesta. Nous, on a l’habitude d’aller dans des endroits compliqués où, pendant que vous jouez, il faut éviter ce qui vous passe au-dessus de la tête et regarder si vos proches survivent en tribunes. Ce n’est peut-être pas dans les habitudes de l’athlétisme […]. Le rôle du sportif de haut niveau est aussi de gérer ces choses-là.