Didier Dinart, ancien sélectionneur des Bleus, est revenu sur les conditions de son éviction en janvier. Dans cette interview à L’Equipe, l’ancien joueur en a profité pour tacler son successeur à la tête des Bleus, Guillaume Gille.
« Un sentiment d’inachevé, d’éviction brutale. Et surtout sans explication. Je regrette de ne pas avoir été confronté à un bureau directeur ou à une cellule technique comme cela se fait dans d’autres Fédérations, en rugby ou en foot. Nous n’avions pas de directives précises ni de référence stratégique, seulement des réunions de constat qui rejettent la faute sur une seule personne. C’est assez spécial. Le dimanche 26 (janvier) à 10 h 18, tu reçois un appel de ton adjoint (Guillaume Gille) qui t’explique qu’il faut te couper la tête pour créer un électrochoc au sein du collectif. C’était une vraie douche froide, trois secondes de stupeur, incapable de réagir, tu restes figé. Ensuite seulement vers 13 heures, j’ai eu le DTN (Philippe Bana, le directeur technique national) au téléphone, puis le soir le président (Joël Delplanque) », a indiqué Didier Dinart.
Avant de poursuivre : « C’était mon adjoint. À ce titre, il aurait pu être plus solidaire. Après, les valeurs dans la vie et leurs applications sont propres à chacun. Moi, je n’aurais pas été capable de prendre la place d’un entraîneur principal de cette manière. Surpris, le mot est faible. J’étais plutôt abasourdi. Ce ne sont pas les valeurs du handball. La veille de l’appel de mon adjoint, le 25 janvier, le DTN s’exprimait sur beIN Sports et annonçait que je n’étais pas en danger. Et le 26 au matin, je recevais l’appel de mon adjoint… »