Les Françaises n’ont jamais rencontré les Espagnoles depuis la prise de fonction du sélectionneur Alain Portes il y a deux ans, mais seront quand même en terrain connu en huitièmes de finale du Mondial.
Les Bleues auraient préféré rencontrer la Roumanie dans ce premier match-couperet, mais leur défaite à la dernière seconde contre le Brésil (21-20) dans le dernier match de poule les a privées de la première place de leur groupe et envoyées vers un adversaire plus difficile. Pas seulement parce que sur les seize joueuses espagnoles, huit évoluent en Ligue féminine, dont quatre (Lopez, Chavez, Zoqbi de Paula et Cabral) chez le champion de France en titre, Fleury-Loiret, avec Estelle Nzé Minko, Gnionsiane Niombla, Manon Houette et la troisième gardienne Julie Foggea. Vice-championnes d’Europe l’année dernière et médaillées de bronze aux jeux Olympiques de Londres, les Espagnoles figurent parmi les principales candidates au podium.
Rien d’inaccessible toutefois pour les Françaises. Les Ibériques sont plus expérimentées, avec sept trentenaires dans leur groupe contre seulement deux chez les Françaises, mais possèdent probablement moins de talents purs. Avec des joueuses comme Estelle Nzé Minko, qui se révèle au plus haut niveau au Danemark, Allison Pineau, Alexandra Lacrabère ou la gardienne Amandine Leynaud, les Bleues ont les moyens d’inquiéter tout le monde, à condition de savoir garder leurs nerfs. Lors de la première semaine, elles ont montré, en plus d’un potentiel indéniable, un certain manque de maîtrise dans les moments décisifs qu’elles ne pourront plus se permettre en phase finale. Elles ont ainsi laissé échapper une victoire qui leur tendait les bras contre la Corée du Sud (22-22) et un match nul face au Brésil, dans les dernières secondes.
Pour les Françaises, ce huitième de finale est un verrou essentiel sur la route du podium. S’il sautait, le prochain obstacle, les Pays-Bas, pourrait être moins redoutable.