Au sein de l’écurie Mercedes, Nico Rosberg ne partait pas avec le même bagage que son coéquipier Lewis Hamilton, champion du monde 2008. Après un début de saison sans fausse note (aucun abandon), le pilote allemand, en tête du Championnat du monde, s’impose comme le leader de son équipe. A Silverstone, à l’occasion du Grand Prix de Grande-Bretagne, il peut mettre KO Hamilton.
C’était tout près de mon anniversaire (27 juin, ndlr), et après ma victoire j’étais monté sur la scène où jouent les groupes de rock pour une petite interview, quand tout le public s’est mis à me chanter Happy Birthday . C’était très cool. Les fans britanniques sont absolument fantastiques, donc j’aime beaucoup courir à Silverstone. Nico Rosberg se souvient de sa victoire l’an dernier sur le circuit de Silverstone. Le Grand Prix national de l’écurie Mercedes , basée à Brackley (châssis) et Brixworth (moteurs).
Le pilote allemand a changé. A 29 ans, il gère parfaitement l’aspect psychologique de son duel contre Lewis Hamilton, qui intéresse beaucoup les médias britanniques. Chaque mot, chaque geste, chaque sourire ou accolade entre les deux pilotes est scruté et interprété. Le Britannique se surveille moins, persuadé qu’il est meilleur que son équipier. Mon avantage, ce sont mes capacités. C’est le don que j’ai et je vais devoir l’utiliser un peu plus que les années précédentes, explique Hamilton, décrivant sa stratégie pour passer devant Rosberg.
Lewis Hamilton est peut-être un peu plus rapide, mais Nico est un pilote plus complet, analyse Alain Prost. Nico Rosberg est rapide lorsqu’il a besoin d’être rapide. C’est un pilote qui est avant tout très intelligent. Même lorsqu’il a des problèmes avec sa voiture comme au Canada, il garde son sang-froid et fait en sorte d’aller jusqu’à l’arrivée. C’est ça qui fait la différence.
Lewis était un pilote qui perdait son sang-froid sous la pression lorsqu’il se battait pour le titre en 2007 et 2008, mais il a un peu plus d’expérience aujourd’hui. Je ne sais pas si cela va l’aider ou pas, mais il est sûr qu’il est aujourd’hui plus sous pression que Nico, affirme Felipe Massa (Williams). Ce sera encore le cas ce week-end, surtout si la balance continue à pencher dans le même sens et que le très populaire Lewis peine à renverser la tendance. L’Allemand a le vent en poupe : 29 points d’avance depuis sa victoire en Autriche, une réussite maximum (aucun abandon depuis le début de la saison, 20 points inscrits en moyenne à chaque Grand Prix) et un moral en hausse constante.