L’affaire Dani Alves, qui a été condamné à quatre ans et six mois pour agression sexuelle, a eu un retentissement international. Au Brésil, le pays d’origine de l’arrière droit, cette condamnation a également suscité des réactions au sein de la classe politique. La ministre de la Femme, Cida Gonçalves, a exprimé une position ferme sur les réseaux sociaux.
« Le jugement en Espagne pour le crime de viol impliquant le joueur Daniel Alves a été noté. Nous reconnaissons que la peine prononcée est modérée face à la gravité de cet acte pour la vie d’une femme, mais elle est exemplaire pour le Brésil et le monde entier : la parole des femmes a de la valeur et doit être respectée« , a déclaré la ministre, annonçant des mesures similaires pour son propre pays.
Cida Gonçalves a ainsi affirmé qu’un cadre juridique serait instauré pour prévenir la récurrence de tels incidents au Brésil : « Nous travaillons actuellement à l’élaboration d’une réglementation inspirée par l’Espagne, appelée le protocole ‘Non, c’est non’, afin d’assurer à toutes les femmes le droit de s’amuser en toute sécurité dans les bars et les boîtes de nuit« .
Par ailleurs, les autorités brésiliennes ont également critiqué Neymar, coéquipier d’Alves au sein de l’équipe nationale, pour avoir versé 150 000 euros par l’intermédiaire de son père. Cette somme a été considérée comme une circonstance atténuante dans la sentence, permettant de réparer les dommages causés. Avec une seule circonstance atténuante, comme c’est le cas ici, la peine encourue varie entre quatre et huit ans.
Le député brésilien Gleisi Hoffman a exprimé son regret concernant cette collaboration : « La condamnation du violeur Daniel Alves est éducative et exemplaire. Elle démontre que la société n’accepte plus les comportements sexistes et misogynes. Cependant, il est absurde qu’il ait emprunté de l’argent à Neymar, qu’il ait ainsi payé le dédommagement et que cela ait abouti à une réduction de peine, ce qui ne contribue en rien au rétablissement de la victime. Sa souffrance ne peut être effacée de cette manière.«