La CAN passe à un rythme de quatre ans : une révolution pour le football africain

La CAF a annoncé une réforme historique du calendrier de la Coupe d’Afrique des Nations. Dès 2028, le tournoi se disputera tous les quatre ans, marquant un tournant décisif pour la plus prestigieuse compétition du continent.

Grande première dans l’histoire du football africain : après des décennies de rythme biennal, la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) adoptera désormais un cycle quadriennal. La Confédération africaine de football (CAF) a officialisé, ce samedi 20 décembre 2025, cette décision majeure qui alignera la compétition sur les grands tournois internationaux comme l’Euro ou la Copa América. L’édition de 2027 sera donc la dernière selon le format actuel avant une succession des tournois en 2028, 2032, 2036, et ainsi de suite.

Une décision stratégique et symbolique

Ce changement n’est pas anodin. En espaçant les éditions de quatre ans, la CAF souhaite renforcer la valeur symbolique et médiatique de la compétition, tout en réduisant les tensions récurrentes avec les clubs européens. Ces derniers se plaignaient régulièrement de devoir libérer leurs joueurs en pleine saison pour une CAN organisée tous les deux ans. Plus de temps pour préparer les sélections, moins de chevauchements avec les calendriers internationaux, et davantage de cohérence globale : autant d’arguments avancés par les dirigeants africains pour justifier cette évolution.

Patrick Motsepe, le président de la CAF, a profité de cette annonce pour dévoiler un autre projet ambitieux : la création d’une Ligue des Nations africaine, également prévue pour 2028. Inspirée du modèle européen instauré par l’UEFA, cette nouvelle compétition permettra aux sélections africaines de disputer davantage de rencontres compétitives entre deux CAN. Une façon d’entretenir la dynamique sportive et de maintenir un haut niveau de jeu sur tout le continent.

En optant pour une CAN tous les quatre ans et une Ligue des Nations régionale, la CAF engage un virage stratégique sans précédent. Au-delà de la simple adaptation au calendrier mondial, cette réforme marque la volonté d’un football africain plus structuré, plus ambitieux et mieux positionné sur la scène internationale. Un pari audacieux qui pourrait, à terme, redéfinir la place du continent dans la hiérarchie du football mondial.