A tête de la sélection russe, Fabio Capello est attendu dans un groupe H a priori abordable, avec la Belgique, l’Algérie et la Corée du Sud, que ses hommes affrontent mardi soir à 0h00. L’occasion de briller lors de l’une des dernières compétitions internationales du Maître.
Sur le banc de la sélection russe figurera pendant ce Mondial une authentique légende. Vainqueur de la Ligue des champions en 1994 avec le Milan AC, champion d’Espagne avec le Real Madrid en 1997 et en 2007, champion d’Italie avec la Roma en 2001, Fabio Capello collectionne les titres en clubs et demeure une des sommités du métier d’entraîneur.
Seulement, le technicien italien de 67 ans a plus de difficultés à dominer en sélection, aux commandes de l’Angleterre de 2007 à 2012, pour un palmarès vierge. La Coupe du monde au Brésil sonne comme le moyen de s’inscrire définitivement au Panthéon des entraîneurs pour le Maestro, avant l’édition 2018 en Russie, qui pourrait être la dernière occasion de voir Capello sur un banc de touche.
Le beau jeu, du pipeau
Et celui-ci est bien décidé à emmener les Russes le plus loin possible. Doté d’une équipe dont tous les éléments évoluent en Russian Premier League, Capello a repris les rênes d’un groupe talentueux mais meurtri par son élimination à l’Euro 2012. Il l’a transformé en modèle de discipline, appliqué tactiquement sans débauche de fioritures. Il s’en défend : On n’arrête pas de parler de beau jeu, mais c’est du pipeau. Les supporteurs veulent que tu gagnes !
L’efficacité, Fabio Capello en a fait une de ses vertus cardinales. Le parcours russe pendant la campagne de qualification l’illustre parfaitement : quatorze matchs sans perdre pour seulement deux défaites et un statut renforcé d’équipe difficile à manœuvrer. Composé de Kombarov, Berezoutski, Ignashevitch et Kozlov, le très solide quatuor défensif de Capello renseigne sur la volonté du Maestro de verrouiller le jeu et d’étouffer les attaques de l’adversaire. Avec 11 buts encaissés en 17 matches depuis 2012, la Russie aborde le Mondial brésilien en confiance. Peut-être assez pour se souvenir, plus tard, de Capello le sélectionneur.
Thibaud Le Meneec