La Coupe du monde débute le 12 juin prochain et entre-temps, Sport.fr vous fait découvrir chacune des 32 équipes de la compétition. Propulsé en Coupe du monde par son capitaine Cristiano Ronaldo, dont la participation est encore incertaine, le Portugal devra se défaire de l’Allemagne, du Ghana et des Etats-Unis pour accéder aux huitièmes de finale. Un tirage loin d’être évident mais qui ne fait pas peur aux hommes de Paulo Bento, demi-finalistes du dernier Euro.
Objectif : prendre le quart
Groupe G compliqué mais pas injouable pour le Portugal, qui n’a plus été éliminé au premier tour d’une grande compétition depuis 12 ans. Demi-finaliste en 2006, Huitième de finaliste en 2010, la Selecção a maintenant l’expérience des rendez-vous internationaux. Journaliste à Futebol Magazine, Miguel Lourenço Pereira nous confie l’ambition portugaise : C’est un groupe difficile et ce sera plus compliqué que lors des deux éditions précédentes. Mais le premier objectif est bien sûr d’atteindre les quarts de finale. À partir de là, ce sera équilibré. La Russie, la Belgique et la Corée du Sud (que le Portugal pourrait affronter en huitièmes, ndlr) sont des adversaires à notre portée. Je crois que le Portugal peut arriver en quarts de finale, mais cela dépend du retour en forme de Cristiano Ronaldo. Plus que l’aspect sportif, c’est aussi l’orgueil portugais qui est en jeu. Notre confrère s’explique : Dans mon prochain livre, Golden Dreams, j’écris sur la difficulté qu’ont des pays comme le Portugal ou les Pays-Bas à remporter une Coupe du monde. C’est un club exclusif, seuls les pays puissants économiquement et de plus de 30 millions d’habitants (à l’exception de l’Uruguay) l’ont gagnée. C’est normal que le Portugal soit frustré de ne pas la gagner, mais être dans le Top 8 mondial est déjà un triomphe. Une question de fierté, donc, pour ce petit pays aux ambitions immenses.
La star : Cristiano Ronaldo
On ne le présente plus. Année par année, Cristiano Ronaldo enfile les records comme des perles. Grand artisan de la Decima du Real Madrid, le double Ballon d’or a récemment effacé des tablettes les 14 buts de Lionel Messi inscrits en une seule édition de la Ligue des champions, le faisant un peu plus entrer dans la légende. Tout aussi décisif en sélection, Cristiano Ronaldo n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de porter les couleurs du Portugal. Meilleur buteur de l’histoire de la Selecção, l’attaquant madrilène génère toutefois le débat dans son pays, comme nous l’explique Miguel Lourenço Pereira : Pour beaucoup, Ronaldo est le plus grand joueur de l’histoire du Portugal devant Eusebio. Pour d’autres, c’est un joueur égoïste qui se soucie peu de l’équipe nationale. Reste que les troupes de Paulo Bento doivent leur place au Mondial à leur capitaine, auteur d’une prestation monumentale en barrage. Notre confrère poursuit : La vérité, c’est que le Portugal est en Coupe du monde grâce aux matchs de Ronaldo contre la Suède (1-0, 3-2). Sans lui, c’est une équipe ordinaire. Le pays commence à se rendre compte qu’il dépend de lui comme la France dépendait de Zidane ou Platini, ou comme l’Argentine se repose sur Messi. Actuellement gênée au genou et à la cuisse, la star portugaise devra se remettre rapidement sur pied si elle veut emmener son pays loin dans la compétition.
Style : un 4-3-3 façon Real
Même si Paulo Bento a décidé d’innover samedi dernier contre la Grèce (0-0) en mettant en place un 4-4-2 des plus classiques, le sélectionneur portugais devrait revenir aux fondamentaux en réhabilitant le 4-3-3 qui a permis à son équipe de se qualifier pour le Mondial. Un système dans lequel évolue Cristiano Ronaldo au Real Madrid et qui met le double Ballon d’or dans les meilleures conditions. Très solide derrière, le Portugal s’appuie sur son trident Veloso-Meireles-Moutinho pour se projeter vers l’avant dans l’entrejeu. En phase défensive, la Selecção se reconfigure en 4-4-2, Ronaldo et Helder Postiga restant aux avant-postes et laissant le soin aux hommes de devoir de travailler à la récupération.