La Coupe du monde débute le 12 juin prochain, et entretemps, Sport.fr vous fait découvrir chacune des 32 équipes de la compétition. Pour commencer, le pays hôte, le Brésil, qui n’aura pas d’autre choix que de triompher chez lui. Histoire d’effacer une douloureuse histoire, qui date désormais de 1950.
Objectif : le titre à domicile
La victoire et rien d’autre. En temps normal, le Brésil a toujours pour objectif de remporter la Coupe du monde. Mais à domicile, le moindre faux-pas ne sera pas pardonné. Scolari ne cesse de répéter que le Brésil a l’obligation de remporter la Copa, explique Frédéric Faussurier, rédacteur en chef de Sambafoot.com, référence française sur le football auriverde, pour qui un titre mondial est presque une priorité national : Le Brésil traverse une période de fortes tensions sociales, une élimination précoce pourrait fragiliser le pouvoir et l’ordre public dans une année d’élections présidentielles.
La star : Neymar
Pas de doute à avoir. Au Brésil, la seule et unique véritable star se nomme Neymar. L’attaquant du FC Barcelone n’a pas de rival au sein de la Seleçao et c’est notamment lui qui portera le numéro 10 mythique du Brésil, comme Pelé avant lui. C’est le joueur sur lequel repose les espoirs du peuple brésilien de remporter le Mondial 2014. Depuis son passage à Santos, il est le plus populaire au pays : jeune, talentueux, apprécié des médias et des sponsors, nous explique Frédéric Fausser. Tous les regards seront donc braqués sur Neymar durant la compétition. Arrivera-t-il à supporter la pression ? Premiers éléments de réponse le 12 juin prochain, lors du match d’ouverture face à la Croatie.
Style : le spectacle au second plan
Cela fait longtemps que le Joga Bonito n’est plus la marque de fabrique du Brésil. Lors du dernier sacre auriverde en 2002, les Brésiliens se sont imposés en se basant avant tout sur une défense solide, misant sur les exploits offensifs de Ronaldo et Rivaldo. Et à l’époque, le sélectionneur était déjà un certain Luiz Felipe Scolari… Le style Scolari, c’est solide défensivement, compact, avec un pressing haut, analyse notre consultant. Ce n’est pas le football champagne à la base mais les joueurs sont obligés de faire beaucoup d’efforts et de participer au replacement défensif. Offensivement, c’est très réaliste avec Fred notamment en pointe. A défaut de faire rêver les spectateurs du monde entier, les coéquipiers de Thiago Silva miseront donc avant tout sur la cohésion collective pour accrocher une sixième étoile à leur maillot.
Faire oublier le traumatisme de 1950 :
Difficile de faire oublier aux Brésiliens la défaite la plus douloureuse de leur histoire. En 1950, alors qu’ils organisent la compétition chez eux, les Auriverdes sont battus lors du dernier match par l’Uruguay (1-2) dans un Maracana contenant plus 170 000 spectateurs. Défaite d’autant plus cruelle, que le Brésil n’avait besoin que d’un match nul pour s’attribuer le titre, la formule utilisée cette année-là plaçant les quatre dernières équipes en lice dans un poule. Moacyr Barbosa Nascimento, le gardien de l’équipe brésilienne, a été par la suite l’objet de toutes les critiques à cause d’une erreur d’appréciation sur le deuxième but uruguayen. Cette défaite à un nom au Brésil : le Maracanazo.
Benjamin Feurgard