Après sa démonstration contre la Suisse vendredi soir (5-2), l’équipe de France paraît armée pour aller loin en Coupe du monde. Sport.fr a listé cinq raisons d’espérer un parcours brillant des Bleus au Brésil.
1 – Un collectif huilé
Le temps des vaches maigres semble révolu pour l’équipe de France. Depuis quelques mois, les Bleus affichent un visage séduisant sur le terrain et relèguent le jeu poussif aux oubliettes. Face à la Suisse (5-2), les hommes de Didier Deschamps n’ont pas eu besoin d’une possession de balle digne de l’Espagne pour museler la Suisse (41,9%), loin de déstabiliser un collectif français disposé en 4-3-3. Qualité technique, réserve physique, les Tricolores se sont renforcés dans tous les compartiments du jeu. S’appuyant sur une défense bien en place, le milieu de terrain à trois irrigue les ailiers de passes précises et monte avec eux pour épauler Karim Benzema, jamais seul sur le front de l’attaque.
2 – Benzema, la pierre angulaire
L’équipe de France est redoutablement efficace. Et elle le doit notamment à son joueur majeur, Karim Benzema, buteur vendredi et désormais installé dans le gotha des grands attaquants du Mondial avec trois réalisations. De là à voir dans le Madrilène une des superstars de cette Coupe du monde ? Je suis bien dans ma tête, à 100%, mais je peux faire encore mieux, promet-il. Depuis le début, je rêve. J’ai des objectifs en tête. S’il a manqué un penalty, Benzema se positionne comme l’atout n°1 des Bleus, aux côtés d’Olivier Giroud, avec qui son association fonctionne enfin après une longue période d’adaptation.
3 – Un groupe qui vit bien
Quatre ans après la débâcle de Knysna, l’équipe de France a opéré une révolution complète dans sa communication, en témoignent les nombreux clichés postés par des joueurs souriants sur les réseaux sociaux. Mais la transformation paraît bien plus profonde que des simples selfies dans les vestiaires, quelques minutes après les rencontres. Apaisée, l’équipe de France a tourné la page de l’Afrique du Sud et des querelles intestines pour prendre du plaisir à jouer ensemble. Exit Nasri et les tensions dans le groupe pour une ambiance détendue, sans pression, au point de voir dans la prestation des Bleus une force tranquille. Ou comment pouvoir titiller les sommets sans pression.
Dans le vestiaire après cette belle victoire,bravo les gars et merci aux supporter pour leur soutien#AllezLesBleus pic.twitter.com/JdKSQGiTwr
— Blaise MATUIDI (@MATUIDIBlaise) 20 Juin 2014
4 – Un public au rendez-vous
L’équipe de France joue à 11, certes. Mais l’équipe de France s’est réconciliée avec son public, lui apportant du beau jeu entre deux conférences de presse pour répéter timidement que le soutien venu d’outre-Atlantique est très important. Le résultat est visible dans les audiences, avec 16,7 millions de téléspectateurs pour la balade contre la Suisse, cinq jours après le large succès face au Honduras suivi par 15,8 millions de Français. La mayonnaise a pris entre une équipe et son pays. Qui n’hésite plus à placer les siens dans le groupe des favoris pour la victoire finale du 13 juillet, alors qu’elle espérait il y a encore neuf mois la défaite des Bleus contre l’Ukraine, en barrages de la Coupe du monde.
5 – France 98, le lien évident
Il y a d’abord le soutien populaire, retrouvé après la qualification de novembre et les belles prestations en matches de préparation. Il y a ensuite l’effectif, construit intelligemment, entre cadres qui regorgent d’expérience (Benzema, Evra, Lloris) et jeunes pétris de talent (Pogba, Griezmann, Varane). Il y a enfin l’entame parfaite, contre le Honduras (3-0) puis la Suisse (5-2). Il n’en fallait pas plus pour se rappeler de l’aventure de l’équipe de France en 1998 et les débuts difficiles avant le Mondial jusqu’au triomphe du 12 juillet. Les Bleus ne sont pas exempts de défauts, les dix dernières minutes contre la Nati l’illustrent utilement. Mais au lendemain d’un festival offensif rare ces dernières années, il est permis de rêver à quelque chose de grand pour l’équipe de France. Et la période de vaches maigres seront définitivement derrière ces Bleus-là.
Thibaud Le Meneec