L’an de grâce 2022 touche à sa fin, il est donc l’heure de regarder rétrospectivement ce qu’a signifié cette année pour ce qui est sans aucun doute la révélation/révolution française et mondiale du basketball : le grand Victor Wembanyama. Si vous êtes basketteur, ce phénomène est loin d’être inconnu pour vous, mais si le sport à la balle orange n’est pas votre domaine de prédilection, voici ce que vous avez loupé :
Il doit exister environ 129 3I2 surnoms pour Victor Wembanya mais les plus connus sont « l’Alien, l’Extraterrestre , « la Licorne » enfin bref, vous avez compris le délire et le profil du garçon. 2m21 de talent pur, un géant qui joue comme un meneur, qui shoot aussi efficacement qu’il drible, qui défend aussi bien qu’il est mobile, du jamais vu. A seulement 18 piges, le natif des Yvelines a complétement retourné la planète basketball, à tel point que peut être jamais dans l’histoire du sport un gamin à été autant médiatisé. Preuve en est, (très) nombreux sont ceux qui affirme que le Français est le plus gros prospect depuis…Lebron James, ouais rien que ça. C’est donc tout logiquement que l’actuel poste 1,2,3,4,5 (oui il peut jouer tous les postes) est pronostiqué numéro 1 indiscutable de la prochaine draft NBA. « Wemby » fait tellement baver les states que cette saison, plusieurs équipes NBA pratiquent la somptueuse méthode du tanking : perdre un maximum de matchs pour récupérer le meilleur talent de la prochaine cuvée de rookies.
Las Vegas : la génèse de la « Wembamania »
Début octobre, Las Vegas. Les Metropolitans 92 de Boulogne-Levallois sont invités dans la capitale du Jeu pour disputer deux matchs d’exhibition contre l’équipe de G-League regroupant tous les plus beaux prospects américains : la Ignite Team. L’objectif ? Se faire rencontrer sur un terrain de basket les deux futurs cracks de la NBA : Totor Wembanyama contre l’Américain Scoot Henderson. C’est ce weekend qui a permis au frenchy de propulser son nom sur le devant de la scène mondiale. Lors du premier match, Wemby tartine la feuille de stat en plantant 37 pions sur le museau de ses rivaux outre-Atlantique, le public américain pète un plomb en voyant le phénomène. Le deuxième match, il en plante 36 et bombarde les réseaux avec des highlights sortis d’un autre monde, le public américain pète un plomb, mais encore plus cette fois. A partir de là c’est officiel : Wembanyama sera le prochain premier pick de draft 2023, n’en déplaise aux haters qui n’aiment pas voir que les jeunes peuvent encore briser les codes du basket.
Lebron James, Stephen Curry, Giannis Antetokounmpo…l’adoubement
Avec un tel physique, de telles de qualités de jeu, de telles performances, il était impossible que le nom du gamin ne tombent pas dans les oreilles des plus grands joueurs NBA. Le premier à reconnaitre le phénomène Wembanyama ? Le roi des basketteurs en personne : Lebron James. Peu après la démonstration de Las Vegas, le King déclare :
« Ces dernières années, on nous présente tout le monde comme des « licornes », mais lui, c’est plutôt un extraterrestre. Personne, moi le premier, n’a jamais vu quelqu’un d’aussi grand que lui, être aussi fluide et gracieux lorsqu’il est sur le terrain… Quelle que soit sa taille, 2m15, 2m20, 2m25… Il a cette capacité à dribbler, à prendre des tirs en step-back, à shooter à 3-points en catch-and-shoot, à contrer… C’est clair qu’il s’agit d’un talent générationnel. ».
Juste après ces déclarations bien élogieuse, c’est un certain Stephen Curry qui craque sur le jeunot :
« J’ai regardé un peu le match l’autre jour oui. On dirait un joueur crée dans 2K. Tous les meneurs qui veulent dépasser les 2m en taille – un peu comme une sorte de code de triche. C’est un talent très solide et c’était très amusant à regarder. C’était un match très prenant contre l’Ignite Team, donc c’était cool. »
Dernières louanges mais pas des moindres : celles de celui qu’on nomme le Greak Freak : Giannis Antetokounmpo. Invité dans le podcast de son pote Serge Ibaka, le monstre des Milwaukee Bucks a envoyé un message d’avertissement à la ligue entière : faudra être prêt quand Wembanyama débarquera sur les parquets NBA.
« Mon ami, tu seras dans la Ligue quand ce gamin arrivera, sois prêt (il parle à Serge Ibaka). Parce que si tu n’es pas prêt, ce gamin va être un problème. Un gros, gros problème. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Je l’ai vu de près, il était dans la même équipe que mon frère en France [l’ASVEL, ndlr]. Il est plus grand que Rudy Gobert. Il peut contrer comme Rudy, mais aussi tirer comme KD. Frère, frère. C’est fou. C’est fou. Il a une bonne attitude. S’il il reste en bonne santé, il sera très bon. »
Après la gloire aux US, le cassage de bouches en France
Las Vegas c’est cool, les copains ricains sont contents, le nombre de followers sur Instagram a bien gonflé, mais maintenant il reste une saison de Betclic Elite à finir et ça, Wemby l’a bien compris. Sur cette première moitié de saison, le géant des Mets 92 tourne à environ 24 pions, 9 rebonds et 3 contres par rencontres, gigantesque. Outre ces performances qui l’ont placé en tête d’affiche du All Star Game qui se déroulera le 29 décembre et qui font de lui un MVP unanime à l’heure qu’il est, Victor et sa bande de Levallois démonte tout cette année. Sous les ordres du sélectionneur des Bleus (Vincent Collet ndlr), les Metropolitans sont tout en haut du championnat français et sont même permis de gagner 10 matchs de suite entre mi-octobre et début décembre. A peine sorti de l’adolescence, Wembanyama s’impose dans une ligue réputée pour être ultra physique, c’est dire la précocité du bonhomme.
Et la suite ?
Dans le meilleur des cas : Wembanyama continue son incroyable saison, garde la tête froide (comme il l’a toujours fait jusqu’à présent), continue de se développer physiquement en faisant kiffer le public français et SURTOUT évite les blessures. Si on a peu de doutes sur la gestion du début de carrière du crack tant il est déjà mature et magnifiquement bien entouré, c’est le physique de la pépite qui pourrait potentiellement inquiéter. Heureusement pour lui, les Mets ne joue pas les grandes compétitions européennes, ce qui permet à Wembanyama de ce concentrer uniquement sur la Betclic Elite et évite de facto de trop charger la mule. Si blessure il n’y a pas, très grand le futur du Français sera.