Vous vous souvenez de Donald Sterling ? Robert Sarver n’est pas encore au même stade que l’ancien propriétaire des Los Angeles Clippers, mais le propriétaire des Phoenix Suns se retrouve lui aussi sous enquête de la NBA.
Sarver est accusé de racisme, sexisme et misogynie. Il est également pointé pour avoir créé un environnement de travail toxique, selon une enquête d’ESPN.
« Les allégations contenues dans l’article d’ESPN sont extrêmement graves, et nous avons demandé au cabinet d’avocats Wachtell Lipton de lancer une enquête approfondie », a réagi la NBA. « Une fois l’enquête terminée, ses conclusions permettront à la Ligue de mener d’éventuelles actions », a-t-elle conclu. On se souvient que dans le cas de Sterling, les autres propriétaires de franchises en NBA avaient voté son exclusion, l’obligeant à céder les Clippers en 2014.
Sarver avait réagi avant l’heure, en fustigeant « des mensonges, des insinuations et un faux récit ». Dans cette enquête, qui remonte à l’arrivée du dirigeant à la tête de la franchise en 2004, les allégations sont nombreuses et ont été formulées par plus de 70 employés anciens et actuels des Suns, la très grande majorité sous couvert d’anonymat.
Earl Watson, qui fut l’entraîneur de l’équipe entre 2015 et 2017, licencié au tout début de sa troisième saison, est un des rares à ouvertement dénoncer le comportement de Sarver, affirmant que ce dernier a utilisé le mot à caractère raciste « nigger » (équivalent à « négro » en Français), un soir de 2016 après un match et qu’il l’a plusieurs fois enjoint à « ne pas dire ça ».
Des comportements misogynes de Sarver sont également dénoncés de nombreuses fois dans l’article d’ESPN. Il aurait ainsi fait circuler une photo de sa femme en bikini aux employés du club et aurait plusieurs fois parlé lors de réunions de leur intimité sexuelle.