Sébastien Loeb a été contraint à l’abandon sur le Dakar. Dans les colonnes de L’Equipe, l’ancien pilote WRC revient sur cette terrible nouvelle.
« C’est la fin, oui. On a accumulé les problèmes ces derniers jours. On pète le triangle de suspension avant la journée de repos et on reste dans les dunes jusqu’au milieu de la nuit. Hier (dimanche), on fait un roulement à 40 kilomètres de l’arrivée. Après, tout s’est enchaîné. Le camion d’assistance en course n’est jamais arrivé au bivouac, donc on n’a pas pu réparer. Ce (lundi) matin, comme je n’avais crevé qu’une roue dimanche, il me restait deux roues de secours. Comme Nani (Roma, 5e, son coéquipier) joue encore quelque chose, je lui donne une roue. Je n’en avais donc plus qu’une et plus que trois freins. Or on a crevé deux fois. Mais comme notre camion d’assistance n’avait pas fini la spéciale de dimanche, il n’a pas eu le droit de prendre le départ de celle de ce lundi. Au final, je n’avais plus d’assistance. Le camion est juste venu nous filer des roues pour rentrer », a indiqué Sébastien Loeb à L’Equipe.
Avant d’ajouter : « En fait, on a été emmerdés tout le temps. Mais globalement, la voiture n’est pas mal. Elle a un bon potentiel. On est plutôt rapides quand tout va bien. Est-ce qu’il faut trouver des réglages ? Est-ce qu’il y a une façon de rouler pour ne pas crever ? Je ne sais pas. Le triangle a cassé après avoir pris un choc sur une bosse. Pour le roulement de roue, on savait que c’était un peu notre point faible. On s’en est rendus compte en essais mais il était trop tard pour changer. Je crois déjà que les teams comme Mini et Toyota ont des voitures bien développées, bien abouties. Je pense aussi que sur ce type de terrain, le buggy va mieux, rien que par les pneus. Je ne pense pas que l’équipe va gagner, mais encore une fois, en perfo, on ne peut pas être vraiment déçus. La voiture manque un peu de solidité sur les quelques pièces qu’on connaît, il va falloir travailler là-dessus. »