24 Heures du Mans 2025 : un nouveau format des qualifications en trois actes

Du nouveau au programme cette année pour les 24 Heures du Mans, notamment concernant les qualifications qui débutent ce mercredi.

Les 24 Heures du Mans 2025 introduisent un nouveau format de qualifications inédit, articulé en trois actes répartis sur deux jours. Objectif : offrir un spectacle plus condensé, plus lisible et plus équitable. Cette évolution marque une rupture avec les formats précédents, tout en s’adaptant aux exigences télévisuelles et sportives modernes.

Jusqu’en 2024, les qualifications comprenaient une séance unique le mercredi, ouverte à toutes les catégories, suivie le jeudi d’une Hyperpole de 30 minutes réservée aux dix meilleurs équipages par catégorie. Désormais, les 21 Hypercars engagées dans cette 93e édition bénéficieront d’une phase de sélection progressive, à commencer par une première session de 30 minutes, ce mercredi à 19h30, où elles rouleront seules en piste, sans les LMP2 ni les GT3.

« C’est un format plus condensé, plus excitant, plus télévisuel », se réjouit Sébastien Bourdais (Cadillac), frustré l’an passé de s’être fait souffler la pole par Kevin Estre (Porsche). Ce nouvel agencement, salué par les pilotes et les équipes, vise aussi à limiter le facteur chance. « L’an dernier, il fallait surtout espérer un tour clair, ce qui est devenu presque impossible. Une de nos voitures y était parvenue… avant de se crasher », rappelle David Floury, directeur technique de Toyota. « Ce format enlève peut-être un peu l’esprit de l’endurance, mais en termes d’équité, c’est un progrè », renchérit Mathieu Jaminet (Porsche).

Une Hyperpole en deux manches

Les 15 Hypercars les plus rapides de cette première session se qualifieront pour l’Hyperpole du jeudi, divisée en deux phases. La première, jeudi à 21h05, durera 20 minutes. Chaque voiture pourra effectuer environ trois tours rapides. À l’issue de cette manche, les cinq plus lentes seront éliminées.

Après une courte pause de 15 minutes, place à la H2 : une ultime session de 15 minutes avec les dix meilleures voitures, pour décrocher la pole position de la course, qui s’élancera samedi à 16 heures. Particularité de cette dernière phase : les équipes devront obligatoirement changer de pilote. « J’ai découvert ce format un peu tard, mais je trouve ça génial », sourit Jaminet. « Pourquoi ne pas faire participer les trois pilotes la prochaine fois ? Chacun pourrait goûter aux sensations uniques d’un tour qualif’ au Mans, en pneus neufs et avec peu d’essence. »

Liberté de choix pour les pneumatiques

Autre nouveauté : la liberté totale en matière de pneus. Les équipes peuvent choisir entre les gommes tendres, mediums ou dures de Michelin, selon les conditions. Seule contrainte : respecter le nombre de trains de pneus alloués à chaque voiture pour l’ensemble des sessions.

Ce nouveau système pourrait bien écrire une page supplémentaire dans la riche histoire du Mans, tout en renforçant la dramaturgie d’un événement déjà mythique.

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