Le Grand Slam Track en faillite, avec 10 M$ de dettes

Le circuit de meetings d’athlétisme s’est déclaré en faillite ce jeudi mais son légendaire créateur, Michael Johnson, « refuse d’abandonner ».

Le Grand Slam Track, lancé en 2025 avec l’ambition de révolutionner l’athlétisme et de concurrencer la Ligue de Diamant, vient de se déclarer en faillite en se plaçant sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine. Cette procédure doit permettre au circuit de meetings de stabiliser ses finances et de repenser son modèle économique, alors que plus de 10 millions de dollars restent dus aux athlètes et aux fournisseurs. Porté par Michael Johnson, quadruple champion olympique, le projet promettait un format innovant centré uniquement sur des courses et des primes inédites pour attirer les meilleurs coureurs mondiaux. Mais les étapes de Kingston, Miami et Philadelphie ont souffert de tribunes clairsemées, de coûts trop élevés et de l’annulation de la finale prévue à Los Angeles. Malgré l’échec, Johnson affirme qu’il « refuse d’abandonner », espérant encore sauver son idée.

Lancée en grande pompe, la série n’a pas su convaincre suffisamment de stars ni le public. Si des athlètes majeurs comme Sydney McLaughlin-Levrone ou Gabby Thomas ont répondu présent, d’autres grands noms du sprint – Noah Lyles, Julien Alfred, Sha’Carri Richardson – ont préféré décliner, privant le circuit de l’aura nécessaire pour s’imposer. Le concept, pourtant novateur, n’a pas réussi à combler les pertes financières ni à attirer suffisamment de sponsors ou de spectateurs. L’avenir du Grand Slam Track dépendra désormais de sa capacité à se réinventer, mais la faillite marque un coup d’arrêt brutal à ce qui devait être une nouvelle ère pour l’athlétisme mondial.

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