Le Racing 92 attend de connaître son adversaire en finale du Top 14. Entre une équipe de Toulon habituée des grands rendez-vous et celle de Montpellier qui s’appuie sur la puissance de ses avants, la demi-finale de samedi (20H45) à Rennes promet un terrible bras de fer.
Habitué à tout engloutir en concassant méthodiquement ses adversaires, le rouleau-compresseur toulonnais a hoqueté cette année, notamment en raison d’une cascade de blessures. Ca a été une saison très compliquée, convient le manager Bernard Laporte. On s’est même demandé si on n’allait pas faire l’impasse sur la Coupe d’Europe. Ces soubresauts n’ont pas empêché le RCT de ravir à la dernière journée la deuxième place de la saison régulière, synonyme d’aller direct pour le Roazhon Park.
Le RCT aborde donc avec le bénéfice d’une semaine de repos sa cinquième demi-finale de Top 14 d’affilée contre un MHR qui a beaucoup donné cette saison. Les partenaires de Fulgence Ouedraogo ont enchaîné 17 rencontres en autant de week-ends, dont un barrage tendu face à Castres dimanche dernier (28-9) qui a eu la peau du précieux deuxième ligne Paul Willemse. Bien sûr que l’équipe est fatiguée, glisse l’entraîneur Jake White. Mais quand on gagne, qu’il y a une bonne ambiance dans l’équipe, c’est plus facile. Après avoir été l’invité-suprise de la finale 2011 perdue contre Toulouse, le MHR, vainqueur du Challenge européen, ne s’est jamais réinvité à la table des grands, hormis une demie perdue en 2014. Sous la férule de Jake White et après l’arrivée massive des gros bras sud-africains, l’équipe héraultaise a semble-t-il trouvé la voie du succès en excellant dans le défi physique, sa marque de fabrique selon Laporte. Le jeu des deux équipes repose sur des avants dominants et des trois-quarts physiques.
Meilleure attaque du championnat avec 89 essais inscrits, le RCT pourrait miser sur l’efficacité de ses flèches pour achever le MHR, à condition d’avoir d’abord assuré la partie combat et discipline, dixit Laporte. De surcroit, Toulon est renforcé par le retour aux affaires de l’arrière Leigh Halfpenny, neuf mois après une grave blessure à un genou. Le Gallois est un artilleur de premier ordre, alors que les buteurs varois ont régulièrement failli cette saison et que les Montpelliérains ont dans leur rang des tireurs fiables (Steyn, Paillaugue, Catrakilis…).
Compositions
Toulon: Halfpenny – Tuisova, Mermoz, Nonu, Habana – (o) Giteau, (m) Pélissié – Fernandez Lobbe, S. Armitage, Gorgodze – Mikautadze, Manoa – Chilachava, Guirado (cap), Chiocci
Remplaçants : Orioli, Fresia, Taofifenua, Bruni, Bastareaud, D. Armitage, Michalak, Saulo
Montpellier: Fall – Nagusa, Tuitavake, Steyn, Mogg – (o) Catrakilis, (m) Paillaugue – Qera, Spies, Ouedraogo (cap) – Timani, Jac. Du Plessis – Jan. Du Plessis, B. Du Plessis, Nariashvili
Remplaçants : Ivaldi, Watremez, Tchale Watchou, Liebenberg, White, Lucas, O’Connor, Kubriashvili