Ce dimanche, Lyon, 3e, se déplace à Saint-Etienne, 6e, à l’occasion du 109e derby entre les deux équipes. Une victoire permettrait aux Lyonnais d’assoir leur domination à Geoffroy-Guichard mais aussi de ne pas laisser filer l’OM et le PSG, tous deux vainqueurs, lors de cette 15e journée de Ligue 1.
1994. Voilà maintenant 20 ans que l’Olympique Lyonnais n’a pas perdu un seul derby à Geoffroy-Guichard contre l’AS Saint Etienne. Comme un symbole, le parcours du capitaine Maxime Gonalons illustre ce chiffre : J’ai toujours gagné là-bas en Pro. Ça fait 20 ans qu’on n’a pas perdu. Quand on voit les statistiques, c’est impressionnant. Pourtant ce n’est pas évident puisqu’il y a une grosse ambiance et on est à chaque fois bien accueillis (sourires)…Mais on nous a inculqué le derby dès la formation a déclaré Gonalons sur le site internet de l’OL. Si l’écart sportif entre les deux équipes ne justifie plus une telle domination, les Lyonnais ont pris un véritable ascendant psychologique sur les Stéphanois, comme le démontre le match la saison dernière, où l’attaquant Jimmy Briand inscrivait le but de la victoire (2-1 pour l’OL) dans les derniers instants du match. Toutefois, comme pour toute statistique plus le temps passe, plus les probabilités de voir cette série perdurer s’amenuisent.
La fraicheur lyonnaise
Au-delà de l’habituelle communication ou langue de bois, incitant les entraîneurs à valoriser leur adversaire, voire affirmer qu’un derby reste un derby , le discours annonçant un match serré est désormais crédible : C’est dur de trouver un favori dans ce genre de match. C’est l’équipe qui l’abordera le mieux, qui mettra le plus d’intensité… Cela va se jouer sur pas grand-chose. Il ne faut pas jouer le match avant le match. On va faire ce que l’on sait faire quel que soit ce que proposent les Stéphanois. Des Stéphanois qui ont des problèmes pour marquer (13 buts en 14 matchs de L1 cette saison) mais qui défendent bien. En ayant joué jeudi soir en Ligue Europa (1-1 contre le club azérie de Qarabag), on sait que la mise en route est parfois difficile. A nous de faire le nécessaire a déclaré l’entraîneur lyonnais Hubert Fournier en conférence de presse. Son homologue stéphanois Christophe Galtier n’ayant pas vraiment fait reposer ses cadres, les Gones possèdent l’avantage de la fraîcheur, eux qui ne disputent pas la coupe d’Europe. Ce week-end, les enjeux comptable et symbolique ne permettront pas de s’économiser. Lyon 3e et Saint-Etienne 6e doivent s’imposer pour confirmer leurs ambitions dans ce championnat.
La clé du match se trouve sur les ailes
Dans l’organisation lyonnaise en 4-4-2 losange, la charnière centrale et l’entrejeu (le milieu défensif et les deux relayeurs) doivent bien se coordonner pour compenser les montées des latéraux. C’est donc sur les côtés que le match risque de se jouer. Si l’animation du système de l’OL réside essentiellement sur la montée de ses arrières Christophe Jallet et Henri Bedimo, le potentiel offensif de l’ASSE passe aussi par ses ailiers Romain Hamouma et Max-Alain Gradel dans un éventuel 4-2-3-1 ou 4-3-3. Dans ce match, il sera intéressant de voir comment les hommes de couloirs Stéphanois se placent par rapport aux Lyonnais et s’ils arrivent à les prendre dans le dos. Que ce soit d’un point de vue, sportif, tactique et symbolique, ce match promet un beau spectacle.
Flavien Bories