L’équipe de France de volley-ball, favorite de l’Euro polonais, démarre contre la Belgique. La Team Yavbou est là pour conserver son titre européen conquis il y a deux ans, mais également pour confirmer la nouvelle dynamique impulsée après l’échec des Jeux olympiques Rio.
Pour Earvin Ngapeth, pas de doute. Cette équipe de France est « plus forte » qu’il y a deux ans, lorsqu’elle avait décroché son premier titre continental. L’attaquant n’est pas inquiet et estime que l’effectif est suffisamment étoffé dorénavant pour « assurer en cas de blessure ». La désillusion des Jeux olympiques est donc oubliée. En moins d’un an, l’équipe de France a réussi son redressement. En août dernier, les Bleus quittaient Rio la tête basse après une défaite rédhibitoire à l’issue de la phase de poules face aux Brésiliens, futurs champions olympiques. Mais début juillet, ils ont pris leur revanche face aux Auriverde en finale de la Ligue mondiale, et ce, sur leurs terres de Curitiba.
Qualifiés sans trembler pour le Mondial 2018 (cinq matches, cinq victoires sans concéder un seul set), les Bleus sont sur une série de douze succès en treize rencontres lors de la prestigieuse ligue estivale. Un nouvel exploit pour la Team Yavbou version 2.0, comme l’a surnommée le central Kevin Le Roux, l’un des piliers de l’équipe. Car il a fallu renouveler l’effectif et lancer de jeunes joueurs dans le grand bain pour compenser le départ à la retraite du pointu Antonin Rouzier, la pause de Nicolas Maréchal, les pépins physiques de Kevin Tillie (épaule) et surtout de la star Earvin Ngapeth (abdominaux), ménagé avant le Final Six où il a été élu meilleur joueur.
« C’était complètement inespéré et magique à la fois. Mais on n’a pas volé notre titre pour autant. On a pris le rythme d’entrée et on a su réaliser des performances au moment où il le fallait. C’est une belle base pour travailler et avancer »
Laurent Tillie
La Team Yavbou veut devenir la première équipe à conserver l’Euro depuis 2005
Depuis sa prise de fonction en 2012, le sélectionneur a guidé la France vers ses premiers trophées, trois en trois ans sans compter le bronze de la Ligue mondiale 2016. L’objectif désormais est de rééditer le doublé de 2015 et de devenir la première équipe à conserver la médaille d’or continentale depuis l’Italie en 2005. Le tirage au sort a bien fait les choses. La France évite ses plus sérieuses rivales: la Russie, la Bulgarie et la Slovénie, regroupées dans une « poule de la mort » ou encore la Pologne et la Serbie (groupe A). Les Bleus eux débuteront vendredi (20h30) contre la Belgique, le concurrent le plus relevé sur le papier, avant de croiser les Pays-Bas, grande nation des années 90 à la peine depuis, et la Turquie, dernier adversaire qui semble un cran en-dessous. L’objectif est de terminer premier pour accéder aux quarts de finale sans passer par les barrages. Les choses sérieuses commenceraient alors.