Depuis 2011, année au cours de laquelle il a remporté trois tournois du Grand Chelem (Open d’Australie, Wimbledon et US Open) et occupé pour la première fois le sommet du classement ATP, Novak Djokovic a fait d’une victoire à Paris son obsession. Mais jusqu’à présent, Roland-Garros s’est toujours refusé à lui.
Irrésistible sur les dix derniers mois, Novak Djokovic est en position de force pour enfin gagner Roland-Garros, un tournoi qui se refuse obstinément à lui, mais le N.1 mondial pourrait encore voir Rafael Nadal se dresser en travers de son chemin en quart de finale.
Djokovic a régné sur le début de saison, l’emportant en Australie, mais aussi à Indian Wells, Miami, Monte-Carlo et Rome. Il reste sur 22 succès de rang. Il a également gagné tous les grands tournois depuis octobre dernier avec Paris-Bercy et le Masters fin 2014. Mais le Serbe a déjà été dans cette situation auparavant. En 2011, il restait sur 43 victoires d’affilée quand il avait été battu en demi-finales par Federer. Ces trois dernières années, ils s’est approché du paradis, mais est tombé à chaque fois sur Nadal, en finale en 2012 et 2014, et en demi-finale en 2013. Une nouvelle édition de ce classique est prévue cette année dès les quarts de finale. Pour la première fois de sa carrière, Nadal a abordé Roland-Garros sans être classé parmi les quatre premières têtes de série (N.6), ce qui a précipité cette finale anticipée.
Roland-Garros est le dernier grand titre lui faisant défaut, avec la médaille d’or olympique. Soulever enfin la Coupe des Mousquetaires propulserait le Serbe, déjà huit fois titré en Grand Chelem, dans une nouvelle dimension. Il entrerait dans une confrérie prestigieuse en devenant seulement le huitième joueur dans l’histoire à avoir décroché les quatre Majeurs, après Fred Perry, Donald Budge, Rod Laver, Roy Emerson, Andre Agassi, Roger Federer et Nadal.
Après son sacre à l’Open d’Australie le 1er février, il pourrait aussi se prendre à rêver à un impossible Grand Chelem sur l’année civile, ce que seuls l’Américain Donald Budge (1938) et l’Australien Rod Laver (1962 et 1969) ont réussi à faire.