J’ai perdu contre meilleur que moi, a reconnu en conférence de presse le Serbe Novak Djokovic, battu dimanche en finale de Roland-Garros par le Suisse Stan Wawrinka en quatre sets 4-6, 6-4, 6-3, 6-4.
Wawrinka a dit avoir joué le meilleur tennis de sa vie. N’y avait-il rien à faire contre lui ?
Novak Djokovic J’ai perdu contre meilleur que moi, contre un joueur qui a joué un tennis courageux et qui mérite de gagner. Je me suis accroché dans le second set, j’ai sauvé quelques balles de break. Mais il était meilleur dans ce set et aussi dans le troisième et quatrième. J’ai eu une chance à 3-0 dans le quatrième set d’inverser la tendance, mais je ne pouvais pas faire beaucoup plus que ce que j’ai fait. J’aurais pu jouer mieux à certains moments, être plus agressif. Mais il a saisi ses chances quand elles se sont présentées. Il a joué un bon tennis du point de vue tactique et a aussi réussi quelques coups très agressifs sur des balles de break. Tout ce que je peux dire, c’est : +Bien joué+. Il le mérite.
La pression était-elle trop forte ?
Il y a beaucoup d’émotions qui vous viennent quand vous jouez pour le titre. Bien entendu, j’étais plus nerveux que pour un autre match. C’était la finale de Roland-Garros. Mais il y avait deux joueurs qui voulaient ce trophée, pas seulement moi. Les gens ont tendance à créer une histoire où c’est juste moi. Comme si j’étais le seul à vouloir ce trophée et que personne ne le voulait autant que moi. C’est complètement faux. Je suis rentré sur le court en sachant que j’étais proche, mais qu’en face de moi il y avait un joueur qui voulait aussi gagner. Il a très bien joué, il méritait de gagner. Je n’ai pas eu de problème particulier avec la pression. Il était juste meilleur. J’ai essayé de me battre jusqu’au dernier point, jusqu’à la dernière balle, mais ce n’était pas mon jour. J’ai essayé de faire de mon mieux, mais ça n’a pas suffi.
Après votre victoire sur Rafael Nadal en quart, tout le monde pensait que votre heure était arrivée. Cela rend-il cette défaite plus difficile à encaisser ?
C’est une défaite. Bien entendu, ça fait mal, parce que c’était une finale. Je pense avoir réussi une grande saison sur terre battue, un grand Roland-Garros. Je me suis mis en position de gagner ce trophée. J’avais un set d’avance et j’étais vraiment dans le match, en appliquant la tactique que j’avais choisie. Mais il a trouvé les solutions sur le court. C’est le sport. C’est ce qui arrive à ce niveau. Vous devez accepter la défaite.