Alors qu’il incarnait avec brio, il y a un an tout rond, son statut de patron du tennis français, Gaël Monfils a été stoppé dans son élan par l’explosion de la pandémie mondiale, survenue en mars 2020. Depuis le déconfinement, la Monf’, qui n’a toujours pas remporté le moindre match, n’y arrive plus et traverse une des périodes les plus difficiles de sa carrière. Et en 2021, les choses ne se sont toujours pas améliorées pour le Parisien. Une défaite d’entrée à Melbourne contre Emil Rusuuvuori et des larmes en conférence de presse.
Alors que la génération des « Mousquetaires » composée des Simon, Tsonga et Gasquet, respectivement 68e, 66e et 59e mondiaux, s’approche inexorablement de la fin, Gaël Monfils fait exception en se maintenant autour du Top 10 depuis plusieurs saisons. Malheureusement, l’arbre qui cache la forêt d’un tennis tricolore en difficulté, est également en délicatesse depuis de longs mois.
Alors que la Monf avait signé un des plus gros débuts de saison de sa carrière en 2020 avec notamment 16 victoires en 19 matches et un doublé Montpellier-Rotterdam, coup sur coup, la machine a été enrayée par la pause forcée du circuit causée par l’explosion de la pandémie mondiale de coronavirus. Et depuis le déconfinement, celui qui produisait le tennis dans sa vie a plongé dans une véritable descente aux enfers.
C’est simple, depuis le 27 février dernier, quasiment un an en arrière, Monfils n’a plus gagné le moindre match. Alors que ce dernier avait préféré faire une croix sur Bercy la saison dernière, décidant de mettre un terme à sa saison pour se retrouver, 2021 n’a pas été (encore) synonyme de nouveau départ pour le Frenchy. Une élimination d’entrée avec l’équipe de France à l’ATP Cup et un « first » à l’Open d’Australie contre Emil Rusuuvuori. Et surtout l’image d’un Gaël inconsolable en conférence de presse, rattrapé par son mal-être du moment, que personne n’a envie de revoir à l’avenir. Et comme si ce n’était déjà pas assez en termes de mauvaise période, le Français a annoncé sur les réseaux sociaux sa rupture avec sa petite amie et joueuse sur le circuit Elina Svitolina, avec qui il filait le grand amour depuis plus d’un an. On a connu mieux comme enchaînement.
Dans un tennis tricolore malade (aucune deuxième semaine à Melbourne, que ce soit dans le tableau masculin ou féminin), sauvé timidement par la promesse Ugo Humbert, on a hâte que Gaël effectue un bon reboot mental et qu’il rebondisse pour revenir au sommet dans les prochaines semaines. La Monf’ en est largement capable et a su le démontrer par le passé. La tournée européenne de terre battue, sa surface de prédilection, pourrait faire office d’électrochoc.