Il y avait comme un parfum de contrôle, de maîtrise tranquille.
Jeudi soir, Gaël Monfils menait les débats face au Hongrois Marton Fucsovics, et filait vers une qualification sans drame pour le troisième tour de Wimbledon. À 4-6, 6-1, 6-4, 5-3, le Français n’était plus qu’à deux points du match. Puis la lumière a décliné, l’énergie du Hongrois est remontée… et la nuit a stoppé net l’élan du showman tricolore.
À 38 ans et dix mois, « La Monf’ » dispute sans doute l’un de ses derniers Wimbledon avec une envie visible de s’amuser et de durer. Contre Fucsovics, qualifié et ancien 31e mondial, il avait opté pour son jeu de défense fluide, essuyant, forçant son adversaire à frapper encore et encore. La stratégie a fonctionné jusqu’au tie-break du quatrième set, où le Hongrois a retrouvé un second souffle et réussi deux coups gagnants décisifs.
Le duel reprendra vendredi, dans un climat tendu et incertain. En cas de victoire, Monfils atteindrait pour la 40e fois le troisième tour d’un Grand Chelem. Une marque folle pour une carrière hors normes. Mais avant de rêver plus loin, il faudra finir le travail.