Il était difficile de faire mieux qu’une finale entre la France et la Suisse cette année en Coupe Davis. Les deux équipes ont répondu présent et se retrouveront du 21 au 23 novembre, logiquement à Lille, sur une surface encore à définir. Les joueurs ont déjà lancé le match par médias interposés.
Il y a longtemps qu’il n’y a pas eu une finale avec autant de bons joueurs sur le court. Si vous prenez des poids lourds contre des poids mouche, ça n’a aucun intérêt. Là, on va être servis. Jo-Wilfried Tsonga a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Cette finale France – Suisse était l’affiche rêvée pour cette édition 2014 de la Coupe Davis, compétition régulièrement boudée par les meilleurs joueurs mondiaux en raison de leur calendrier. Mais pas par les Bleus, désireux d’effacer la désillusion de Belgrade en 2010 pour inscrire le nom de la France au palmarès pour la dixième fois, treize ans après leur dernier succès (2001). Ni par sa majesté Roger Federer, peu souvent présent avec la Suisse mais pour qui c’est l’année ou jamais de remporter le seul trophée qui manque à son incroyable palmarès.
Épaulé par son pote Stanislas Wawrinka, ce dernier n’a d’ailleurs pas vraiment peur à l’idée de défier la France sur ses terres du 21 au 23 novembre prochain. Historiquement, la Suisse fait de meilleurs résultats en France qu’en Suisse. Finalement, c’est peut-être une bonne chose d’aller jouer là-bas…, a glissé, malicieux, le numéro 3 mondial, en faisant allusion aux deux dernières victoires de Helvètes dans l’Hexagone, en 1992 et 2003. Une petite pique en réponse à celle d’Arnaud Clément : Aujourd’hui, quasiment tous mes joueurs ont battu Federer et Wawrinka dans leur carrière sur différentes surfaces, a déclaré le sélectionneur de l’équipe de France, en réponse aux questions concernant la surface sur laquelle les Bleus recevront dans deux mois.
Si la finale devrait se disputer dans le Stade Pierre-Mauroy de Lille pour la première fois dans sa fonction salle de sport (et non dans les Antilles comme espéré par Monfils), reste à savoir si ce sera sur terre battue ou sur dur. Deux surfaces qui ont leurs avantages et leurs inconvénients pour Federer, à l’aise partout, comme la plupart des joueurs tricolores. Battue lors de ses quatre dernières finales jouées à domicile sur terre battue (1933, 1982, 1999, 2002 ), la France ne prendra peut-être pas ce risque malgré le talent de Tsonga, Monfils et Gasquet, qui n’ont rien à envier à Federer et Wawrinka sur l’ocre. C’est sur des détails que se gagnent une finale. Et celui-ci aura son importance.