JO 2030 : Val d’Isère écarté, Jean-Claude Killy pousse un coup de gueule

Jean-Claude Killy, icône du ski alpin français, a vivement réagi samedi au retrait de la station de Val d’Isère du projet des Jeux Olympiques d’hiver 2030, pour lesquels la région des Alpes françaises est la seule candidate.

La candidature française, récemment engagée dans un « dialogue ciblé » avec le Comité international olympique (CIO), chargé de désigner le futur hôte l’année prochaine, est saluée comme « un magnifique projet nord-sud (…) » basé sur des infrastructures préexistantes, a souligné le triple champion olympique de Grenoble-1968 dans un communiqué à l’AFP.

Cependant, il a exprimé sa « tristesse et son indignation face à la décision catégorique de retirer Val d’Isère du dispositif ». Selon lui, cette décision prive le ski de compétition d’une partie significative de son histoire, prise « sans analyse, sans concertation et sans fondement rationnel ».

Le projet français, qui se vantait d’utiliser 95% de sites déjà existants, prévoyait une étendue de Nice au Grand-Bornand, distants de près de 500 km, avec un pôle de ski alpin englobant les sites de Courchevel-Méribel et de Val d’Isère.

Cependant, selon des informations de L’Équipe et du Dauphiné Libéré, Val d’Isère, initialement prévu pour accueillir les épreuves de slalom hommes et femmes sur la face de Bellevarde, a été évincé par le CIO dans le but de minimiser le nombre de stations utilisées. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a confirmé cette décision au Dauphiné.

Les épreuves de slalom seront désormais organisées à Courchevel-Méribel. De même, la station d’Isola 2000, dans les Alpes-Maritimes, qui devait accueillir le skicross et le snowboard, est également affectée par cette réduction.

Jean-Claude Killy a souligné que personne ne semble « assumer la responsabilité » de ce retrait de Val d’Isère lors de ses échanges récents, et il a fait part de sa consternation quant à la possibilité que le dialogue, censé se poursuivre jusqu’au printemps, soit déjà clos. Il en appelle à une « reconsidération de cette décision ».

Le co-président du comité d’organisation des JO-1992 à Albertville défend ardemment les atouts de Val d’Isère, affirmant que les deux disciplines du ski alpin, la vitesse et la technique, peuvent « coexister » sur deux sites. Il met en avant l’excellence des pistes et des infrastructures déjà en place, l’expérience avérée dans l’organisation d’événements, l’histoire riche de la station, et la passion de la communauté pour le ski de compétition et l’Olympisme. Il rappelle que Bellevarde a accueilli des épreuves des Jeux d’hiver 1992 et les Championnats du monde 2009 avec succès.