C’est une affaire qui fait du bruit dans le monde du ski alpin. Une enquête menée par le journal Le Monde relate des accsuations de harcèlement sexuel par plusieurs femmes, mineures au moment des faits envers Joël Chenal, vice-champion olympique de ski reconverti entraîneur.
Un coup de massue. En s’appuyant sur le témoignage de plusieurs skieuses, l’enquête menée par Le Monde montre que Joël Chenal aurait harcelé sexuellement au moins sept adolescentes, toutes mineures au moment des faits. Sa manière de procéder serait tout le temps la même.
« Un jour, après pas mal de messages totalement inappropriés, il m’a demandé de venir chez lui et de poser pour lui en petite tenue, il a pris des photos », explique une des skieuses, âgée de 13 ans à l’époque des faits en 2005. De son côté, l’homme de 51 ans avoue l’existence de ces conversations sexuelles mais nient tout déplacement chez ses jeunes filles et gestes déplacés.
Une passivité inquiétante
Cette affaire est d’autant plus préoccupante que de nombreuses alertes seraient remontées aux oreilles de la Fédération française de ski (FFS) sans que les sanctions ne suivent. Joël Chenal a été l’objet d’une enquête en 2009 classée sans suite et une autre en 2015, qui lui a valu un simple rappel à la loi. Des petits ennuis qui ne lui ont pas coûté sa place au sein de l’équipe de France féminine (occupé entre 2013 et 2017).
« Notre erreur a été de s’en tenir à ce qui était ressorti de l’enquête de gendarmerie. On aurait dû être plus réactifs, plus percutants. La faute est collective, même si je l’assume tout à fait personnellement. Aujourd’hui, on est extrêmement vigilants sur ce genre d’agissements« , avoue Michel Vion, ex-président de la FFS.