Le duel entre Toulouse et Castres opposera les deux formations possédant les attaques les plus performantes du championnat. Alors que l’on s’attend à l’effervescence offensive habituelle du Stade Toulousain, le Castres Olympique adopte cette saison une stratégie combinant le « French flair » à l’influence fidjienne.
Le derby entre Toulouse et Castres, qui se tiendra en ouverture de la 17e journée du Top 14, mettra en confrontation les deux meilleures attaques du championnat. Si le dynamisme offensif du Stade Toulousain est attendu, le Castres Olympique, cette saison, affiche une approche novatrice mêlant le « French flair » et l’influence fidjienne. Historiquement, les deux rivaux occitans ont incarné des styles de jeu opposés, reflétant les différences entre la puissante capitale régionale toulousaine et la sous-préfecture tarnaise de Castres. Cependant, une évolution significative s’est opérée du côté de Castres au cours de la saison actuelle.
Le Castres Olympique a ajusté ses ambitions offensives, se positionnant désormais comme la deuxième meilleure attaque du Top 14, juste derrière Toulouse, avec 439 points marqués. L’équipe se classe également deuxième pour le nombre de passes après contact, troisième pour les essais marqués et quatrième pour les franchissements. Le troisième ligne canadien Tyler Ardron souligne ce changement en déclarant : « C’est ça, Castres, maintenant. Ce n’est plus l’équipe d’il y a quelques années. On est une équipe qui a envie de jouer et de marquer. » Ce renouveau s’explique en partie par l’arrivée de l’Irlandais Jeremy Davidson en tant que manager, accompagné de l’entraîneur des trois-quarts David Darricarrère. Ils ont insufflé une nouvelle ambition et un style de jeu plus expansif à l’équipe tarnaise, en exploitant au mieux un effectif capable de relever des défis offensifs.
Le deuxième ligne fidjien Leone Nakarawa (35 ans), joue un rôle clé en tant que facilitateur de l’attaque du Castres Olympique, étant le joueur effectuant le plus de passes après contact du Top 14. Il est rejoint par ses compatriotes Filipo Nakosi, Vilimoni Botitu, Adrea Cocagi, et Josaia Raisuqe, tous tournés naturellement vers l’attaque. Le jeune demi d’ouverture Louis Le Brun souligne cette synergie en déclarant : « Il y a les Fidjiens, mais aussi le French flair des Français. C’est une osmose entre tout le monde. » Il met également en avant sa propre contribution, soulignant sa maturité accrue et sa belle complémentarité avec l’arrière ou ouvreur Pierre Popelin. Le renfort de l’ailier Nathanaël Hulleu, arrivé de Vannes en Pro D2, ainsi que du trois-quarts centre néo-zélandais Jack Goodhue, apportent une puissance offensive supplémentaire à Castres. Hulleu, en particulier, se distingue par sa capacité à briser des plaquages et à franchir.
Le centre toulousain Pierre-Louis Barassi reconnaît cette transformation en affirmant : « Castres est une équipe beaucoup plus joueuse qu’avant. » Cependant, il souligne également la persistance de l’ADN combatif et agressif du CO, rappelant l’importance de la vigilance sur tous les aspects du jeu lors de ce derby.