Joueurs comme entraîneurs, les Toulonnais étaient évidemment aux anges après avoir remporté leur deuxième titre européen. Mais cette fois, les hommes de Bernard Laporte ne comptent pas laisser passer la finale du Top 14.
De quoi pavoiser… En conservant son titre de champion d’Europe aux dépens des Saracens (23-6) samedi, le RCT a prouvé qu’il n’avait pas d’égal sur le continent européen. Devant les caméras de France Télévisions, Mathieu Bastareaud avait d’ailleurs bien du mal à trouver les mots pour exprimer son sentiment. C’est énorme ce qu’on fait depuis trois ans, c’est incroyable, il n’y a pas beaucoup de mots pour parler, il faut juste regarder autour ! C’était un match très dur mais voilà, on a réussi à l’emporter face à une grosse équipe. On se devait de répondre présent, en tant que tenants du titre, a déclaré le 3e ligne toulonnais ivre de bonheur.
Un bonheur que le RCT avait déjà connu la saison dernière, mais qui n’enlève rien à l’émotion que ressentent les joueurs après avoir soulevé la Coupe. L’euphorie n’est peut-être pas la même parce que, l’an dernier, c’était la première fois qu’on gagnait quelque chose. C’était la concrétisation du travail d’un groupe. Mais l’émotion et le bonheur qu’on a transmis sont toujours les mêmes, a assuré le manager Bernard Laporte, qui par superstition avait décidé de ne pas aller voir ses joueurs dans le vestiaire.
Pour autant, contrairement à la saison dernière où Toulon avait un peu laissé passer sa finale du Top 14, les Varois comptent bien prendre leur revanche face à Castres. On sait que l’on a encore une finale à jouer, a expliqué Laporte. Il nous reste un match à livrer. On va se remobiliser dès demain soir (dimanche) en organisant un barbecue entre nous. On va savourer ensemble avant de se lancer dans la préparation. Tous voudront d’ailleurs offrir une sortie de seigneur à Jonny Wilkinson, qui a annoncé prendre sa retraite à l’issue de la saison. Pour moi la saison n’est pas finie, on est jugé sur le dernier match qu’on joue, je veux que mon dernier soit un bon match, a d’ailleurs expliqué l’ouvreur anglais dans des propos rapportés par L’Equipe. Et c’est un euphémisme de dire qu’il mériterait au vue de sa carrière de quitter le monde du rugby sur un doublé.