Le siège du comité d’organisation (Cojo) des Jeux-2024, situé à Saint-Denis près de Paris, fait actuellement l’objet d’une perquisition, a annoncé le Cojo à l’AFP mardi, sans divulguer les détails de l’enquête en cours.
Le siège du comité d’organisation (Cojo) des Jeux 2024, situé à Saint-Denis près de Paris, fait l’objet d’une perquisition en cours, a annoncé mardi le Cojo à l’AFP, sans préciser la nature de l’enquête. À quatorze mois des Jeux olympiques, aucune enquête judiciaire visant le comité n’était connue jusqu’à présent. Le Cojo déclare « coopérer pleinement avec les enquêteurs pour faciliter leurs investigations ». Une source proche de l’enquête a confirmé la perquisition à l’AFP. Les perquisitions sont menées par l’OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales) et la BRDE, brigade financière de la police judiciaire parisienne, selon la même source. Le Cojo est une association régie par la loi de 1901. La Cour des comptes surveille de près ses activités et prévoit de publier un rapport très prochainement.
En avril 2021, deux rapports de l’agence française anti-corruption (AFA) sur l’organisation des Jeux, dont l’AFP a eu connaissance, ont souligné des « risques d’atteintes à la probité » et des « conflits d’intérêts », ternissant l’image des Jeux « exemplaires » souhaitée par le président du Comité d’organisation, Tony Estanguet. Ces deux rapports initiaux, dévoilés début 2021 et dont le Canard Enchaîné avait déjà évoqué le contenu il y a près d’un mois, se concentrent sur le Cojo lui-même et la Solideo, la société chargée de la construction des infrastructures pour les Jeux. Les inspecteurs de l’AFA ont estimé que les procédures générales d’achat étaient « imprécises et incomplètes » et ont souligné l’existence de « potentiels conflits d’intérêts non maîtrisés ».
JO-2024 à Paris: une perquisition en cours au comité d'organisation (comité à l'#AFP) pic.twitter.com/eUvok9aNoP
— Agence France-Presse (@afpfr) June 20, 2023