La Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), chargée de construire les ouvrages pérennes des Jeux olympiques de Paris 2024, a bouclé son budget pour l’année et a inscrit 140,1 millions d’euros au titre du surcoût d’inflation, selon un communiqué publié vendredi.
La maire de Paris et présidente de la Solideo, Anne Hidalgo (PS), est venue au conseil d’administration avec le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, a-t-on appris auprès de la Solideo et de la mairie de Paris. Touchée par la hausse des prix dans la construction et des matières premières mais aussi par « la désorganisation des chaînes logistiques », la Solideo envisageait un surcoût avoisinant 150 millions d’euros. Il est donc un peu en deçà à 140,1 millions d’euros, portant la part publique à 1,711 milliard d’euros. En juillet 2021, la Solideo avait déjà revu son budget en raison de l’inflation, conduisant à augmenter la partie publique de 175 millions d’euros pour la faire passer de 1,38 milliard à 1,55 milliard d’euros.
Pour éponger l’inflation de 2022, une enveloppe de 61,3 millions d’euros a été votée dans le projet de loi de Finances 2023. L’Etat prend en charge les deux tiers et les collectivités un tiers. Le département de Seine-Saint-Denis a récemment indiqué qu’il mettait une rallonge de 8,1 millions d’euros. « Nous serons bien en mesure de livrer les ouvrages dans les temps impartis, dans les coûts fixés et dans les ambitions fortes que nous avons déterminées », s’est félicité le directeur général Nicolas Ferrand cité par le communiqué. Comme ces derniers mois, la Solideo a expliqué vendredi rester dans l’épure de l’enveloppe fixée « en euros constants hors taxes 2016 ».
A la date de vendredi, le budget de la Solideo, au sens large, tourne autour de 4,4 milliards d’euros. Aux 1,7 milliard d’argent public (Etat et collectivités) s’ajoutent 2 milliards d’investissements privés (recettes de charges foncières par exemple), auxquels se greffent des investissements complémentaires qui ne transitent pas toujours par la Solideo mais liés aux JO (100 millions) ou pour leur héritage (400 millions de la part des collectivités et 200 millions de financements privés).