Rumeur explosive ou mirage financier ? Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane envisagerait une offre colossale de 10 milliards d’euros pour racheter le FC Barcelone, secoué par ses dettes abyssales. Mais…
Tout commence le 13 décembre 2025 avec le journaliste espagnol François Gallardo sur El Chiringuito : le prince Mohammed ben Salmane, via le fonds souverain PIF, préparerait une proposition pharaonique couvrant les 2,5 milliards d’euros de dettes du Barça, pour un contrôle total du club. Relayée par des médias français et internationaux comme Goal ou La Nouvelle Tribune, cette rumeur s’inscrit dans la stratégie d’expansion saoudienne, déjà visible avec Newcastle ou la Saudi Pro League. Pourtant, aucune preuve concrète n’émerge, et les grands médias espagnols restent muets.
Le mur du modèle associatif
Le 16 décembre, le FC Barcelone dément officiellement : un rachat est « impossible » en raison de son statut de club socio, où les membres élisent les dirigeants et détiennent le pouvoir ultime. Joan Laporta, président actuel, ne peut céder le club sans aval massif des socios, une barrière légale infranchissable qui protège l’identité catalane du Barça depuis des décennies. Cette structure, unique en Europe, rend toute privatisation directe illusoire, même face à une offre tentante.
Dette chronique et rêves saoudiens
Hanté par l’héritage de l’ère Bartomeu, la pandémie et les retards au Camp Nou, le Barça survit grâce à des « leviers économiques » désespérés, limitant sa masse salariale en Liga. Les Saoudiens pourraient viser des investissements indirects – médias, merchandising – sans toucher au cœur sportif, à l’image du Real Madrid. Mais pour l’heure, la rumeur s’essouffle : pas de rendez-vous fixé, pas de suite après le démenti. Reste à savoir si cette tempête médiatique relance les débats sur la viabilité du modèle socio face aux géants pétroliers.


