La mairie de Paris demande à la présidente d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, de revenir sur la tarification spéciale JO pour l’été 2024, estimant que ce « coup de massue » pour les usagers pénalise aussi le recrutement des volontaires pour l’événement.
Cette mesure « est un coup de massue supplémentaire pour les Parisiens et les Franciliens qui seront pris au portefeuille dans cette période d’inflation où chaque euro compte », écrivent les adjoints à l’urbanisme Emmanuel Grégoire et au sport Pierre Rabadan dans une lettre rédigée mardi et transmise à l’AFP. Le courrier est adressé à la présidente de région et d’IDFM, qui a annoncé fin novembre le quasi-doublement du prix du ticket de métro pendant la période des JO. Les forfaits mensuels et annuels « ne seront pas concernés par ces augmentations », a précisé Mme Pécresse pour qui il n’est « pas question que les Franciliennes et Franciliens payent » le surcoût engendré par les JO, estimé à 200 millions d’euros pour 15% de service supplémentaire.
Mais « tous ceux qui feront de ces Jeux un succès ne sont pas nécessairement détenteurs d’un pass Navigo et n’auront d’autre choix que de payer le prix fort », protestent les deux adjoints en évoquant « les travailleurs précaires qui viendront travailler » mais aussi les volontaires, dont la présence est « indispensable pour la bonne tenue de cet événement ». Le recrutement de ces derniers va « être mis en difficulté » par cette tarification spéciale, affirment-ils. Quant aux visiteurs attendus, ils seront « très majoritairement français et surtout Franciliens », affirment les deux adjoints, s’appuyant sur une étude de l’Office de tourisme de Paris selon laquelle les habitants de la région représenteront 43% des quelque 14 millions de visiteurs français attendus. Se posant en défenseurs de Jeux « populaires et ouverts à tous », les deux adjoints demandent une réunion pour évoquer « le maintien de la tarification habituelle » et « la gratuité des transports en commun pour les volontaires parisiens ».
Valérie Pécresse a répété vendredi que cette tarification spéciale représentait « le juste prix ». Le comité d’organisation des JO a officiellement abandonné la gratuité des transports, promesse de candidature, lors de la révision budgétaire de 2022. IDFM avait alors dit travailler sur un tarif spécial JO mais aucun prix n’avait jamais filtré.