Après une première journée passée sans récolter de médailles aux JO de Rio, les Bleus pourraient débloquer leur compteur dimanche, avec les yeux rivés sur la piscine de Barra où le relais 4×100 m offrira un choc de titans entre Manaudou et Phelps. Egalement au menu le cyclisme sur route dames Pauline Ferrand-Prévot et l’entrée en lice des équipes de France masculines de handball et de volley.
La confrontation risque de faire des étincelles. D’un côté le relais français sur 4×100 m nage libre qui a tout raflé depuis 2012, emmené par Florent Manaudou, champion olympique du 50 m libre. De l’autre, un relais américain avide de revanche, battu trois fois d’affilée, aux JO de Londres puis aux Mondiaux de 2013 et 2015, porté par l’immense Michael Phelps et ses 22 médailles dont 18 en or. Les Américains auront en plus à coeur d’offrir à Phelps, pour ses derniers Jeux, sa 23e médaille olympique, pour le hisser encore plus haut au sommet de cet Olympe qu’il domine déjà. Sans oublier, en embuscade, des Australiens qui auront aussi leur mot à dire. La finale du 4×100 promet d’être l’un des moments forts de ces JO à ne pas manquer dans le ring aquatique de Barra, à 23h52 (04h52 françaises). Pour les Bleus, si leur domination n’a pas connu d’accroc depuis 2012, un nouveau titre serait toutefois un véritable exploit au vu des performances en individuel de leurs concurrents.
Pour une breloque, de quelque métal que ce soit, le judo semblait encore candidat dimanche. Avec Priscilla Gneto, médaillée de bronze en 2012 à Londres en -52 kg, par exemple. Problème: dès le 2e tour, elle va affronter la Kosovare Majlinda Kelmendi. Porte-drapeau de son pays, admis au banquet olympique cette année, la double championne du monde a gagné 101 de ses 105 combats depuis les JO de Londres. Un os, donc.
Pour grappiller une récompense dimanche, la délégation française devra peut-être se rabattre sur ces petits sports qui font l’actualité une fois tous les quatre ans. Comme le tir par exemple, avec Céline Goberville qui avait décroché la première médaille bleue en 2012, l’argent au pistolet à 10 m. La pistolière picarde est de retour à Rio, et rêve de quelque chose même si elle se satisfera de retomber très vite dans l’anonymat. Les autres médailles possibles seront à chercher du côté du cyclisme, avec Pauline Ferrand-Prévot, ou de l’escrime, avec Erwann le Pechoux. Championne du monde sur route en 2014, PFP était une des favorites de la course à Copacabana. Mais un problème de santé en début de saison et une chute aux Mondiaux de VTT, en juillet, ont changé la donne. Une 4e place, comme Julian Alaphilippe samedi, serait presque une surprise. Pour Erwann le Pechoux, vice-champion d’Europe en juin, une médaille serait également un exploit, comme pour son coéquipier du fleuret, Enzo Lefort. Car les favoris sont bien le Chinois Lei Sheng, tenant du titre, le Japonais Yuki Ota, actuel champion du monde, ou l’Américain Alexander Massialas, N.1 mondial.
Sans médailles en jeu cette fois, la journée de dimanche verra l’entrée en lice de deux autres stars de la natation française: Yannick Agnel sur 200 libre, la distance qui l’avait consacré à Londres en 2012, et Camille Lacourt, le champion du monde du 100 m dos. Côté sports co, ce sera l’apparition des Experts du hand, double champions olympiques, contre la Tunisie (19h50 locales, 00h50 mardi françaises). Et celle du Team Yavbou en volley, contre l’Italie (09h30 locales, 14h30 françaises). Champions d’Europe, vainqueurs de la Ligue mondiale 2015 sur les terres du Brésil, la bande à Earvin Ngapeth rêve de resigner aux JO. Du côté des filles, les troupes chahuteuses de Fanny Horta voudront confirmer leur magnifique entrée sur la scène olympique du rugby à VII, avec une place en quart de finale déjà en poche. Mais l’adversaire sera d’un autre niveau que les Espagnoles et les Kényanes, balayées samedi 24 à 7 et 40 à 7. Car il s’agira de la Nouvelle-Zélande (à 11h30 locales, 16h30 françaises), les All Blacks au féminin.
Enfin, du côté du canoë-kayak slalom, le triple champion olympique Tony Estanguet sera bien au Whitewater stadium de Deodoro. Mais comme spectateur. Désormais membre de la commission des athlètes du CIO, il sera supporteur pour l’entrée en lice de son successeur, Denis Gargaud, champion du monde 2011 mais encore novice aux JO.