Depuis l’explosion de Léon Marchand, l’Amérique fait rêver les nageurs français. Champion olympique et quadruple médaillé d’or à Paris, le Toulousain devenu star à Arizona State, puis à Austin, a ouvert la voie à une nouvelle génération. En 2025, ils sont plus de 100 jeunes Français à s’exiler chaque année dans les bassins américains, un chiffre qui explose après des années de stabilité.
Ces départs s’organisent souvent via des agences spécialisées qui jouent les entremetteurs entre nageurs et universités américaines. Si certaines, comme BSathletics ou UniAthlete, se présentent comme des “familles” ou des “mentors”, d’autres, plus luxueuses comme celle d’Anne Lepesant, misent sur un accompagnement premium, avec Berkeley, Princeton ou UCLA en ligne de mire. Les profils varient, du régional prometteur au futur olympien. Et si certains comme Mary-Ambre Moluh préfèrent se débrouiller seuls, beaucoup reconnaissent que l’aspect administratif ou le test d’anglais restent des freins difficiles à franchir sans aide.
Malgré les obstacles financiers — des études pouvant atteindre 84 000 dollars par an —, la plupart témoignent d’une expérience unique. Un double projet sport-études réel, des équipes soudées, des compétitions intenses et la promesse d’un avenir ouvert. En toile de fond, le rêve américain reste intact. Et tous, d’une manière ou d’une autre, veulent suivre l’élan initié par Léon Marchand.