Agnel se pose des questions

Yannick Agnel s’interroge sur sa relation avec son entraîneur Bob Bowman. Médaillé de bronze sur 200m à Berlin, le champion du monde de la distance reconnaît être passé à côté de sa compétition. Bye, bye Baltimore ?

Charges d’entraînement trop lourdes, disponibilité moindre depuis le retour de Michael Phelps, Yannick Agnel fait lui même le constat d’une expérience mitigée depuis son départ pour Baltimore. A Berlin, Agnel est apparu en régression. C’est un échec parce que ce n’est pas ce que qui était prévu et ce que j’espérais. Ça me fend le cœur, a reconnu dans les colonnes de L’Equipe le champion du monde du 200m. Mais il avait anticipé d’une certaine façon cet échec. Toute l’année, je savais que ce serait très dur, je savais que la préparation n’était pas idéale. Je sentais que je ne serais pas à mon meilleur niveau, mais je ne m’attendais pas à ça.

Je ne vais pas mettre en danger ma préparation pour les Jeux Olympiques

Il doit changer quelque chose. A commencer par sa relation avec Bob Bowman, le mentor de Michael Phelps : Je dois avoir une discussion constructive avec mon entraîneur.

La notion d’entraînement est différente aux Etats-Unis, explique le nageur français. En France, je ne vais pas payer mon coach. Mais si je paie mon coach aux Etats-Unis, cela suppose une notion de service et j’aimerais bien que les choses soient plus adaptées. Entre les lignes, Agnel estime que Bowman ne lui accorde pas assez de temps. Une situation qui ne devrait pas s’arranger dans le futur si Bowman veut remettre Michael Phelps sur de bons rails. Toutefois, le nageur français ne fait une pas une croix sur son aventure américaine. J’ai une option dans un coin de ma tête. Il faut que le la confronte à celle de Bob. J’ai commencé cette expérience à Baltimore, je ferai tout pour qu’elle continue. Maintenant, si l’on ne trouve pas de solution adéquate, je ne vais pas rester par fierté, je ne vais pas mettre en danger ma préparation pour les Jeux Olympiques. D’ici là, la prochaine échéance aura lieu à Kazan, en Russie, avec les Championnats du monde 2015.