La 43e édition du Dakar, qui se disputera pour la deuxième année consécutive en Arabie Saoudite, s’élancera dimanche, malgré la crise sanitaire.
Des drames et des accidents, le Dakar en a connu. Mais il n’avait pas encore dû surmonter une pandémie. Un défi d’un nouveau genre pour les organisateurs, comme pour les 555 concurrents inscrits en 2021, prêts à en découdre lors des douze étapes au programme de cette édition, tracée selon une boucle de 7.500 kilomètres au départ et à l’arrivée de Jeddah sur les rives de la mer Rouge.
Jusqu’au bout, les organisateurs ont tremblé. Une dizaine de jours avant le grand départ, les autorités saoudiennes ont annoncé la fermeture de leurs frontières en raison de l’apparition de la variante du nouveau coronavirus détectée au Royaume-Uni. David Castera, le directeur de l’épreuve, l’avoue: « J’ai passé une très mauvaise nuit après avoir entendu cette nouvelle. Le Dakar aurait-t-il lieu? C’était la question tout simplement. Heureusement, les autorités saoudiennes nous ont rassuré dès le lendemain ».
Pour remplacer les vols commerciaux annulés, ASO, la société organisatrice du Dakar, a affrété huit avions supplémentaires pendant les fêtes de Noël pour transporter un tiers de la caravane, s’ajoutant aux dix avions déjà prévus. Un tour de force logistique afin de ne laisser aucun concurrent sans solution pour rejoindre Jeddah en temps et en heure… pour l’auto-confinement. Car c’est l’autre conséquence de la pandémie: la mise en place d’une « bulle sanitaire » pour tous les participants, pilotes, mécaniciens ou journalistes, avec test PCR obligatoire à l’issue d’un isolement de 48h dans un hôtel. Une fois cette bulle constituée, plus question d’en sortir jusqu’au 15 janvier, date de l’arrivée.