Après que des judokas biélorusses ont été autorisés à concourir aux Mondiaux, l’Ukraine a pris la décision de boycotter la compétition.
Aux Mondiaux de judo 2025 à Budapest, une première depuis le début du conflit russo-ukrainien, deux judokas bélarusses, Aliaksandr Sidoryk et Yahor Varapayeu, participeront sous le drapeau de leur pays dans la catégorie des moins de 90 kg. Cette décision, prise par la Fédération internationale de judo (IJF) à la mi-mai, marque le retour officiel des athlètes bélarusses à concourir aux couleurs nationales, une mesure qui avait été suspendue depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022.
Cette réintégration sous bannière nationale provoque toutefois un boycott total des judokas ukrainiens, qui ont décidé de ne pas participer aux Mondiaux-2025 en signe de protestation. L’Ukraine, qui avait déjà boycotté les Mondiaux de 2023 pour les mêmes raisons, dénonce une violation des recommandations du Comité international olympique (CIO), qui préconisait jusque-là une stricte neutralité des athlètes russes et bélarusses. Si les Russes évoluent toujours sous bannière neutre, le retour du drapeau bélarusse à Budapest est perçu comme une transgression des règles établies.
Le CIO, contacté à ce sujet, n’a pas encore réagi officiellement. Cette situation souligne les tensions persistantes dans le sport international liées au conflit, à quelques mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, où les organisateurs tentent d’éviter toute polémique pouvant entacher l’événement. Le président de l’IJF, Thomas Bach, s’était lui-même exprimé contre les boycotts, espérant une unité sportive malgré les différends politiques.
🇺🇦 Pour contester la présence des athlètes biélorusses aux championnats du monde, les judokas urkainiens boycottent la compétitionhttps://t.co/Xdq0TLqbaj
— RMC Sport (@RMCsport) June 12, 2025