Lewis Hamilton n’a pas été suivi par l’ensemble du paddock pour son soutien au mouvement « Black Live Matters ». A l’image de Charles Leclerc, qui refuse d’embrasser un combat politique.
Le Britannique Lewis Hamilton, premier pilote noir de l’histoire de la Formule 1, exhortait les acteurs de la discipline à se positionner après la mort de George Floyd aux mains de policiers aux Etats-Unis fin mai. « Personne ne bouge le petit doigt dans mon sport qui est bien sûr dominé par les blancs », écrivait-il alors sur Instagram. « J’aurais cru que vous verriez maintenant pourquoi cela arrive et réagiriez, mais vous ne pouvez pas vous dresser à nos côtés. Sachez juste que je sais qui vous êtes et que je vous vois. »
A l’instar de Charles Leclerc, nombre de pilotes avaient répondu par des messages contrits. « Pour être complètement honnête, je ne me sentais pas à ma place et pas à l’aise de partager mes pensées sur les réseaux sociaux. J’avais complètement tort », postait ainsi le Monégasque de Ferrari. Pourtant, lors d’une cérémonie officielle contre le racisme sur la grille de départ du GP inaugural de la saison dimanche, Leclerc, 22 ans, faisait partie des six pilotes qui, contrairement à Hamilton, n’ont pas mis le genou à terre, préférant baisser la tête en signe de recueillement, vêtus de t-shirts noirs marqués des mots « end racism » (en finir avec le racisme). Leclerc a expliqué que, pour lui, « l’important sont les faits et les comportements quotidiens plus que des gestes formels qui pourraient être perçus comme controversés dans certains pays ».
Une divergence de point de vue qui vient pimenter la rivalité sportive entre les deux hommes. Charles Leclerc est souvent présenté, par son talent mais aussi par son charisme, comme le successeur désigné de Lewis Hamilton.