Renault peut bien dire que sa décision n’est pas encore prise, le constructeur français veille sur Lotus F1 qui n’est même plus son client. L’écurie de Formule 1, qui traverse de grosses difficultés financières, vient ainsi d’éviter la liquidation judiciaire, à Londres, grâce à un coup de pouce de Renault.
Nous n’avons pas mis un euro chez Lotus, nous avons juste payé un avocat pour écrire une lettre qui a rassuré le juge Birss, de la Haute Cour de Londres, indique le directeur général de Renault Sport F1, Cyril Abiteboul. Ce courrier ne comportait pas de chiffres, selon Abiteboul, mais elle a permis de convaincre le juge qu’un accord était proche entre Renault et Lotus, et qu’une liquidation judiciaire risquait de menacer la conclusion de cet accord, ainsi que 400 emplois à l’usine d’Enstone, près d’Oxford. L’écurie basée à Enstone doit notamment de grosses sommes, correspondant à des taxes et des charges sociales, au fisc britannique.
Le rachat de Lotus par Renault est toujours notre premier choix pour l’avenir de la marque française en F1, au-delà de la fin 2015, mais tout reste ouvert, y compris les dossiers Sauber et Force India, ajoute-t-il.
La décision de racheter ou pas Lotus sera annoncée par le PDG de Renault, Carlos Ghosn, avant la fin du mois de septembre, a assuré Abiteboul. Mais notre +timing+ n’est pas dicté par la prochaine audience de Lotus devant la Haute Cour de Londres, prévue le lundi 28 septembre, au lendemain du Grand Prix du Japon.
Les discussions durent depuis près de trois mois entre Renault et Genii Capital, le fonds d’investissement luxembourgeois de l’homme d’affaires Gérard Lopez. Renault avait revendu fin 2010 à Genii Capital son écurie de F1.