Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) a remporté le GP du Japon largement perturbé par une pluie battante et interrompu avant son terme après la violente sortie de piste du Français Jules Bianchi (Marussia).
Le Grand Prix du Japon de Formule 1, disputé intégralement sur piste mouillée, s’est terminé par une nouvelle victoire de Lewis Hamilton (Mercedes), la huitième cette saison, mais avec un pilote à l’hôpital, le Français Jules Bianchi (Marussia). Bianchi a été évacué en ambulance, inconscient, dès la fin de la course, définitivement arrêtée au 46e des 53 tours prévus. Aucune précision sur son état, en dehors de sa perte de connaissance, n’a pu être obtenue depuis auprès de la direction de course ou de la Fédération internationale de l’automobile (FIA).
C’est la huitième victoire d’Hamilton cette saison, contre quatre seulement pour Rosberg, et donc la douzième pour Mercedes en quinze manches en 2014. Le podium a été complété par le quadruple champion du monde en titre, Sebastian Vettel (Red Bull), qui avait annoncé samedi son départ fin 2014, probablement pour Ferrari.
Jusqu’à la double sortie de piste d’Adrian Sutil (Sauber), au 43e tour, puis de Bianchi dont la Marussia a percuté l’engin de levage qui évacuait la Sauber, la course a été superbe, marquée par de nombreux duels sur une piste très piégeuse.
Comme 46 des 53 tours prévus ont été bouclés, la totalité des points ont été distribués et Hamilton creuse l’écart en tête du championnat du monde, grâce à cette troisième victoire consécutive, après Monza et Singapour. Le champion du monde 2008 compte désormais dix points d’avance sur son coéquipier Nico Rosberg, parti en pole position mais arrivé deuxième, après avoir été doublé facilement au 29e tour par Hamilton, à l’extérieur de la première grande courbe du circuit japonais.
Le film de la course
Comme prévu, en raison des pluies liées au passage dans la région du typhon Phanfone, la course avait débuté au ralenti, derrière la voiture de sécurité, puis elle a été interrompue une première fois au bout de deux tours, la piste
étant trop glissante. Les 22 monoplaces sont reparties des stands, dix minutes plus tard, et le véritable départ a été donné au début du dixième tour, la piste ayant un peu séché, quand la voiture de sécurité s’est effacée, laissant les pilotes s’affronter à la régulière en utilisant, à tour de rôle, des pneus pluie et des pneus intermédiaire.
La cérémonie du podium s’est déroulée sans champagne et les conférences de presse ont été réduites au strict minimum, en raison de l’inquiétude générale des pilotes. Deux heures après l’arrivée, Jules Bianchi, 25 ans, 34 GP de F1 à son compteur personnel, ne se battait plus pour son avenir en F1 mais pour sa vie, à cause de cet accident qui a plongé le paddock de Suzuka dans le
silence.
Bianchi, né à Nice, court depuis deux ans en Formule 1, dans l’écurie anglo-russe Marussia (ex-Virgin) à laquelle il a apporté cette année, fin mai, les deux premiers points de son histoire, en terminant 9e du GP de Monaco. Issu d’une famille de pilotes automobiles, il fait partie de la filière de pilotes Ferrari Academy depuis 2009.